UnderWater [ Todomomo Fanfiction ]

Chapitre 2

     Les clients reportèrent leur attention en direction de la table où se trouvait la brune. Cette dernière resta immobile, comme pétrifiée à la vue de la bague qui lui faisait désormais face.

« J-Je... M-Mais enfin... »

Yaoyorozu s'empourpra si violemment que ses joues semblèrent devenir fluorescentes.

Ça ne fait qu'un mois! s'alarma-t-elle.

     Ses idées s'embrouillèrent. C'était la panique. Elle ne pouvait pas dire oui, elle n'était même pas certaine de l'aimer. Alors se marier! Au bout de seulement un mois! C'était inconcevable. Quitte à les ridiculiser, elle et son compagnon, elle opta pour une réponse sobre et inspira longuement.

« J-Je suis vraiment navrée, mais c'est beaucoup trop rapide... elle se leva, prenant soin de s'éloigner lentement. Je devrais y aller.»

Enfin, du moment qu'aucune de ses connaissances ne la voyait... Du moins, c'est ce qu'elle pensait avant de le voir. Dans l'entrée, vêtu d'un costume, Todoroki l'observait comme si elle était une bête de foire. Lorsque Fuyumi comprit qu'il se montrait peut-être un peu trop indiscret, elle lui asséna un léger coup de coude, et il se racla nerveusement la gorge avant de passer une main dans ses cheveux de moins en moins ordonnés.

« Todoroki-san... souffla-t-elle, surprise.

- Yaoyorozu, répondit-Il dans un franc sourire. Ça fait longtemps, je pensais que tu ne rentrerais jamais de France. »

Elle rougit et détourna son regard, mal à l'aise.

     « C-C'est extrêmement gênant que tu aies assisté à ça... bredouilla-t-elle.

     - Ton retour est réussi, et je dois bien admettre que c'était assez amusant, avoua Shouto. Pourquoi as-tu refusé?

     - Haida est très gentil mais... Ça ne fait qu'un mois... »

Le bicolore haussa les sourcils.

« Oh. »

Elle se gratta nerveusement la nuque. Cependant, en voyant le regard insistant de l'employé posé sur elle, Yaoyorozu s'inclina légèrement et sourit.

« Je pense que je devrais y aller. J'espère que l'on se reverra, Todoroki-san. »

Elle quitta son camarade et prit l'ascenseur, laissant la pièce retrouver sa précédente ambiance calme et chaleureuse.

« C'était le plus gros vent du monde! s'émerveilla Fuyumi. Non, un ouragan! Je n'ai jamais vu quelqu'un passer aussi vite à autre chose! »

     Stupéfaite, la bicolore ne put s'empêcher de jeter un regard en direction de l'homme qui était désormais installé seul à sa table. Elle était restée bouche bée face à la réaction mature et tout à fait soutenue de Momo qui, contre toutes attentes, n'était pas partie en courant face à un tel moment de gêne.

« Eh Shouto, tu... elle s'arrêta au milieu de sa phrase. Arrête de fixer l'ascenseur, tu fais peur!» souffla discrètement Fuyumi, lui assénant un nouveau coup de coude dans le ventre.

Le jeune grimaça de douleur et posa instinctivement sa main à l'endroit du coup.

« Dis, Fuyumi, je viens de penser à quelque chose... »

Elle lui lança un regard interrogateur.

« Que fais-tu dans ce restaurant? »

La jeune femme se figea, prise au dépourvu. Elle redoutait cette question, mais après ce qu'il venait de se passer, elle pensait pouvoir y échapper.