15. "Tu peux pas te passer de moi."

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Harry a récupéré ses vêtements pour sortir et commence à se changer. J'ai les miens dans les bras et, voyant les abdominaux apparemment du bouclé, je m'éloigne pour m'habiller dans la salle de bain.

"Tu te changes pas ici ? T'es pudique ou quoi ? me demande-t-il presque amusé.

-Je... Oui."

C'est ainsi, en bredouillant comme un débile, que je m'immisce dans l'autre pièce, tête baissée, honteux. 

J'ai menti. Et il a ri.

Je n'ai pas osé lui avoué que je ne voulais juste pas qu'il voit mon corps. J'ai honte face à lui. Il est beaucoup trop parfait, et je suis beaucoup trop... Moi. Je me cache depuis le début de ces vacances. Il croit que je suis pudique. Moi. Moi qui passe mon temps à me balader à poils chez moi malgré que les fenêtres puissent être ouvertes, avec tout le monde pour le voir...

Je soupire.

Déjà qu'il sait que je suis puceau, il doit me prendre pour un coincé. Je m'évertue pourtant à essayer de lui faire penser le contraire mais il y a toujours des petits moments comme celui-là pour défaire tous mes progrès.

Enfin bon, je préfère ça à la gêne de me retrouver à lui afficher mon corps. J'ai plus honte de lui que de passer pour un prude. En y repensant, j'avais tord tout à l'heure en me considérant comme quelqu'un de non superficiel. En réalité, je le suis totalement. C'est sûrement pour ça que je fantasme encore sur Harry alors que c'est un connard homophobe, c'est parce que physiquement, il est ce qu'il y a de plus proche de la perfection.

Moi, je suis finalement tout ce qu'il y a de plus minable. Physiquement... Et mentalement. Tu m'étonnes que personne ne veuille de moi ! Je ne me voudrais pas moi-même.

Et Harry s'attend à ce que je séduise ce soir. Comme si c'était possible... Le plus surprenant je crois, c'est que de nous deux, il soit le plus motivé. Comment ai-je pu imaginer une seconde qu'il puisse être jaloux de Johan alors que tout ce qu'il cherche, c'est me caser. Je suis vraiment trop con.

Une fois prêt, si je peux l'être, je sors de la salle de bain. Harry est là. Debout. Au pied du lit. Heureusement que ma raison est forte car je pourrais me jeter sur ses lèvres pour les bouffer, et le bouffer lui après. En réalité, je crois que ce qui me retient le plus est que j'ai trop peur de ne pas être à la hauteur... Et il y a aussi le fait qu'il risque de me tuer pour acte d'homosexualité.

Il s'avance vers moi, tout sourire, fossettes apparentes... Normal que toutes les filles tombent sous son charme sans qu'il ait besoin s'ouvrir la bouche. Sa bouche... Quand je pense à toutes ces choses que je pourrais faire à cette bouche...

Putain je suis en feu, c'est pas possible. Ça doit être toute la frustration accumulée de n'avoir eu aucun numéro, ça me retourne le cerveau.

Il passe ses mains le long de mes côtes pour remettre ma chemise en place et c'est bon, mon cerveau fond. Il est mort.

J'ai jamais été aussi tendu. Et cette fois, c'est pas du stress mais du contrôle.

Mais c'est qu'il prend son temps en plus. La torture...

"T'es hyper nerveux, s'amuse-t-il en gardant ses mains sur moi. Ça va bien se passer tu sais."

Il croit que je suis nerveux. Tant mieux. Ce serait tellement gênant sinan.

"C'est la première fois que je vais en boîte. Ça me stress un peu, je souffle, entrant dans son jeux.

-T'inquiète, c'est juste beaucoup de gens qui dansent et qui boivent. Je suis là de toute façon."

Virgin to your Love [Larry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant