16. "Quarante ans"

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On sort encore en boîte ce soir. C'est le quatrième soir d'affilé. C'est aussi le quatrième soir où je me retrouve à dormir dans le canapé. Harry n'arrête jamais. Quatrième soir où il va venir me voir dans le salon après ses ébats, ou entre deux, pour me rappeler qu'il ne faut pas perdre espoir. Quatrième soir où je ne vais pas oser lui dire qu'il empire les choses dans ma tête en faisant ça. Parce que quatrième soir où je vais avoir une conversation de nuit sur ce canapé avec lui. Et quatrième soir où il va me faire sourire. Car, même si ça va être le quatrième soir où je vais me prendre ma virginité dans la gueule, ça va être aussi le quatrième soir où il va me donner une quelconque importance en laissant tomber quelques minutes son plan-cul.

Rien que de penser à ça, un sourire se forme sur mon visage. J'arrive à sourire alors que je suis devant le miroir de la salle de bain, alors que ma sale gueule est devant moi, alors que je suis torse nu dans le reflet... C'est rare.

Je contracte rapidement mes muscles. Je me fait peut-être des idées, mais j'ai l'impression qu'ils se voient plus. C'est probablement mon cerveau qui me trompe pour ne pas me décourager de faire du sport, il me fait penser que ça marche. Que je change. D'ailleurs, je suis de plus en plus motivé le matin pour courir. Je ne rouspète presque plus (j'ai bien dis presque). Oh putain, Harry est en train de me convertir.

Ça fait même pas dix jours que je l'ai rencontré mais je pense que je peux le considérer comme un ami. Je re-souris en soupirant. C'est qu'il avait raison ce con, on a vite sympathisé. Et il a vite appris mon plus gros secret... J'arrive pas à me mettre d'accord si c'est une bonne chose ou non. C'est pas comme avec Liam et Zayn avec lui, là, je suis en terre inconnue. Avec lui, je n'ai pas le temps de réfléchir, de peser le pour et le contre, ça va trop vite, tout est spontané. Il a une idée et, je n'ai pas le temps de l'appréhender qu'on est en train de l'appliquer. Tout va beaucoup trop vite. En même pas dix jour, je me suis mis au sport, j'ai dragué des dizaines de fille je suis allée à ma première soirée, dans ma première boîte, j'ai eu le numéro d'un gars (auquel je n'ai toujours pas répondu, ça fait deux jours...)... Ouais, tout va vite, c'est effrayant. Mais d'un autre côté, c'est assez excitant.

On est à quelques mètres du club. Zayn nous a fait le suivre hors de la route où on ne peut pas nous voir. Heureusement qu'on est tous les quatre, ça pourrait presque être glauque. En plus, je ne me sens pas complètement maître de moi-même après les quatre shots que je me suis pris avant de partir à cause de ce jeu pourrit d'avant soirée. Il y a beaucoup de quatre dans cette journée je trouve. Si c'est une prémonition et qu'on rentre avec quatre filles, ça me va. Mais je crois pas aux prémonitions... Je vais me contenter d'espérer du coup.

Zayn a un sourire pas du tout rassurant. Ça sent le plan foireux. Il sort quelque chose de sa poche et là, c'est clairement du plan foireux.

"Putain, Zayn, s'exclame Liam. C'est quoi ça ?"

-T'inquiète, souffle Zayn avec un sourire qui ne semble pas vouloir le quitter, trop excité par le champ des possibles que les pilules violettes dans sa main semblent lui offrir."

Seulement, Liam n'a pas l'air convaincu, et Zayn est obligé de se justifier.

"Un truc, genre ecsta. 

-Et je peux savoir où tu te les es procuré ? reprend Liam avec un air accusateur.

-On s'en fout, nan ?"

Je soupire. On dirait que je viens de leur annoncer que j'avais tuer toutes leurs familles alors que j'ai juste précipité les choses en tendant ma main à Zayn comme on pouvait le faire en primaire pour demander des bonbons. Sauf que là, c'est pour un demi cachet d'ecsta.

Virgin to your Love [Larry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant