'Chapitre' 5

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Albus avait toujours trouvé ironique que son prénom signifie « blanc » en latin.

Comme s'il avait fallu qu'il se nomme ainsi pour trouver son pendant, son noir, Gellert.

Il était lumière.

Lui était ombre.

Et la lumière était tombée sous le charme de son opposé, ombre manipulatrice qui bien consciente de ses sentiments en avait rit.

Pourquoi devrait-il donc se nommer comme cela ? Pour quel foutu être céleste ou destin tordu avait-il été nommé ainsi ? Qui donc s'était moqué de lui, alors que ses sentiments tombaient à terre en même temps que sa petite sœur ? Qui donc avait rit quand en voyant le regard de Gellert sur lui Albus avait compris que c'était son sort qui l'avait touchée, son sort qui l'avait tuée ? Qui donc s'était moqué alors même que chaque jour qui passait il ne pouvait détourner son regard du miroir du Risèd, trop absorbé dans ces mirages, ses fantasmes, pour percevoir la réalité ? Fermant les yeux sur cette autre monde pour oublier la douleur constante qui brûlait son cœur et le transperçait comme un millier de lames chauffées à blanc ?

Tout était prédestiné à partir en cendre, Albus ne s'était simplement pas attendu à ce que ça brûle si vite, ni à ce que, dans le même temps, cela consume son cœur.

Le temps d'un été, l'été 1899.

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