/! WARNING !/! Ce chapitre est pleeeiiin de sang et donc on va éviter aux âmes sensibles de lire cela, d'accord ? Je vous préviens juste.. certains n'aiment pas.
Quel était l'épouvantard d'Albus Dumbledore ?
Telle était la question qui était à de nombreuses reprises et en de bien différentes époques revenue en bien des esprits.
Quel pouvait être l'epouvantard de celui qui était vu comme un des plus grands sorciers de sa génération ? Car après tout il n'y avait nul doute qu'il possédait une énorme puissance, un intellect lui ayant value de nombreux prix avant qu'au sortir de l'adolescence et entrée de l'âge adulte il ne refuse toute récompense que l'on eut voulu lui donner, consacrant sa vie à l'enseignement, à Poudlard.. Il était un célèbre professeur de DFCM, aimé par chacun de ses élèves et était promis à une brillante carrière, tous le voyant déjà comme le futur directeur de Poudlard, dans les décennies à venir.
Lorsque l'on se posait cette question, on se laissait à penser que ce serait la victoire du mal sur la lumière qu'il représentait pour ses plus fervents admirateurs, on croyait pouvoir imaginer que sa plus grande peur était d'échouer dans le rôle qu'il tenait en tant qu'enseignant, ou encore on s'exclamait avec quelque ton moqueur que ce devait être le fait de ne jamais trouver l'amour, car personne, du long de toutes les années ou il étendit son influence et son nom, ne fut vu à son bras, et on ne prétendit jamais d'avoir eu une quelconque relation amoureuse ou même ne serait-ce que physique avec lui.
Mais nul ne pouvait imaginer ne serait-ce qu'un seul instant ce que pouvait réellement être sa plus grande peur, aucun n'était un tant soit peu proche de la réalité.. aucun ne pouvait l'imaginer, pas même Albus Dumbledore lui même.
Le professeur laissa son regard divaguer jusqu'aux nombreux bibelots dont recelait son bureau, reliques amassées au fil du temps et qui malgré leurs aspect de babiole décoratives avaient chacun une utilité bien précise qui lui avaient servi à plusieurs reprises..
Son esprit étaient loin, alors que ses pensées se détachaient de la froide soirée d'automne qu'il était en train de vivre pour revenir à un autre soir ou la neige recouvrait Poudlard d'un manteau immaculé. Et ce il y avait déjà deux ans, deux ans déjà depuis le jour où il avait fait face à son pire cauchemar..
-Mon épouvantard.. laissa-t-il échapper voix basse, dans un murmure glacé et les yeux dans un autre monde, vagues, un monde où dominait l'esprit et revivaient les souvenirs..
Il repensa à ce qu'était son épouvantard, car même si la dernière fois qu'un lui avait fait face remontait à un certain temps il savait que la créature prendrait toujours la même forme..
Toujours.
~Flashback~
L'armoire dans lequel était contenu la créature était d'un beau bois clair patiné dont l'apparence avait été parfaite par les arabesques complexes qui courraient sur toute sa surface, de fines dorures ornaient également les angles, resplendissant en de délicates teintes mordorées sous la lumière du jour mourant.
Albus se tenait seul en face du meuble, hésitant durant une poignée de secondes fatidiques à tirer la poignée, ayant une idée de ce que cela pouvait être sans pour autant la croire juste, effrayé même à la seule idée qu'elle le soit.
Finalement, il le fit, faisant coulisser la porte de bois ancien dans un grincement sonore.
Et ainsi, Albus Dumbledore découvrit ce qu'était sa plus grande peur.
Devant lui se tenait Grindelwald, assis dans un grand trône de ce qui semblait être des os humains, il était couvert de la tête aux pieds de sang, ce dernier imprégnant, ses vêtements et gouttant jusqu'au sol pour former de poisseuses rivières carmines qui coulaient jusqu'aux cadavres des êtres qui lui étaient chers. Sa défunte sœur, son frère, Newt.. et tant d'autres de ses proches qui n'étaient plus qu'une montagne de dépouilles sur lequel reposait celui qu'il avait aimé.. et même si ça le brisait de le dire, celui qu'il aimait toujours.
Grindelwald possédait l'apparence qui était la sienne à l'époque actuelle et qu'il avait pu voir au travers des nombreux journaux qui paraissaient sur le mage noir.
Mage noir qui le regardait avec une lueur indéfinissable dans les yeux, comme mélange d'un trop grand nombre de sentiments qui passaient à toute vitesse dans son regard, s'entremêlant en une lutte conflictuelle pour une dominance qui ne se définissait pas. Son sourire était solaire alors qu'il s'adressait à lui, bien à l'aise dans son siège de restes humains.
Le sorcier noir tenait dans sa main une lame tellement couverte de sang qu'il lui était impossible d'en reconnaître la couleur argentée originelle, mais ce qui brisait le plus le Dumbledore dans ce tableau cauchemardesque c'était le fait que cette même lame venait de se plonger dans la gorge du sorcier noir, répandant si c'était possible encore plus du liquide scarlatin si précieux.
-Regarde ce que tu m'as poussé à faire, Albus, contemple ton œuvre !
commença le sorcier aux cheveux de neige.
-Tout ça je l'ai fait pour toi, tu sais, tout le sang qui recouvre mes mains, le sang de tes amis, le sang de ta famille.. il est aussi sur les tiennes.. j'ai fait ça pour le plus grand bien, pour NOTRE plus grand bien !
Il partit dans un rire qui cessa bien vite alors qu'il s'étouffait dans son propre liquide vital, la lame enfoncée dans sa gorge tombant dans un éclat métallique sur le sol.
-Je mourrais Albus, je mourrais de ta main..
Dumbledore baissa son regard vers ses mains, qu'il constata avec horreur teintée elles aussi de liquide écarlate, en couvrant chaque parcelle de peau jusqu'aux avant bras, changeant le tissu autrefois blanc de sa chemise en une variation de teintes rouge sombre.
Le sol commençait à lentement être inondé du liquide pourpre, se répandant au travers de chaque faille du parquet, commençant à recouvrir même les murs autour de lui, dissimulant et filtrant la lumière qu'apportait la fenêtre pour ne plus laisser qu'une atmosphère aux reflets sanglants.
-Tout ça c'est de ta faute. Tu m'y as incité, pour créer un monde meilleur tu avais besoin de moi.. tu es le maître du jeu, Al', c'est toi qui as décidé de tout ça..
La voix du mage noir commença à faiblir alors que ses yeux se vidaient.
Grindelwald souffla dans une dernière expiration qui lui sembla affreusement douloureuse, laissant échapper les derniers mots qui briseraient le mage blanc alors que sa tête tombait sur le côté comme celle d'un pantin sans fils.
-De TA faute..
Albus s'effondra au sol, baignant dans le sang de ceux qui étaient morts de par sa faute, de par la face si sombre qui couvait en lui et avait pris le contrôle. Et ce pour le pire. Pour le plus grand bien.. lui souffla son esprit avec cruauté.
Il fut incapable de se rappeler que tout n'était qu'une illusion et resta des heures entières à patauger dans le liquide, les larmes coulant, intarissables, jusqu'à ce qu'un de ses collègues ne le trouve finalement et ne le ramène dans son aile du château, le coupant de cette réalité qui brisait son âme chaque minute qui passait.
Car l'épouvantard de Albus Dumbledore, c'était lui même.
C'était cet autre qu'il avait été si proche de devenir et qu'il serait sans doute si cette journée fatidique à Godric's hollows ne s'était jamais déroulée.. et il était douloureusement véridique de penser que si sa sœur n'était pas morte il serait sûrement resté aux côtés de Gellert. Et ne serait-ce qu'imaginer cette seule possibilité l'emplissait à la fois d'une horreur sourde et d'une envie et d'un désir brûlant qui le dévorait jour après jour, que ce serait-il passé si ils étaient restés côte à côte ? Que ce serait-il passé si au lieu de s'enfuir, sitôt après que le corps d'Ariana n'ait touché le sol, Grindelwald était resté. Si au final cette scène ne s'était même jamais déroulée ? Seraient-ils tout de même restés unis malgré leur divergences ? Leur si puissante alchimie aurait-t-elle réussie à les maintenir soudés ou tout aurait-il fini comme ça l'avait réellement fait? Ne laissant plus qu'une montagne de sentiments détruits dans sa poitrine et un mage noir prenant peu à peu la tête des pays de l'Europe magique.
Toutes ces questions parcouraient son esprit alors qu'il était seul dans son bureau, laissant son esprit en proie à une renversante et puissante tourmente de sentiments.
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Tourmente de sentiments
FanficVoici un recueil de One Shots sur les deux fascinants personnages que sont Gellert Grindelwald et Albus Dumbledore, ciblant en particulier leur relation romantique, d'une insidieuse et naïve douceur teintée de déni a un sentiment plus lucide d'une r...