I was your first choice

3. Liar

Je traînais valise derrière moi en avançant dans l'immense aéroport de Toronto qui était rempli.
Les gens se bousculaient tous pressés de sortir d'ici, j'attendais calmement mon père.Il partait dès le lendemain à Londres j'allais donc passer seulement cette journée à ses côtés.
Le voyage m'avait tellement fatigué j'étais exténuée, j'avais fait huit heures d'avion sans escale une pure torture.
Je vis enfin mon père, comme d'habitude il avait un costard ainsi que son téléphone dans la main c'est deux choses ne le quittaient jamais.
Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras.
L'échange fut bref, presque professionnelle.

"Tu m'as manqué ma chérie me dit-il

-Alors comment c'est passer ton voyage ? commença-t-il.

-Bien même si c'était super long."

Il hocha la tête tandis que son téléphone sonna, il s'excusa et s'éloigna de façon à parler avec son interlocuteur.
Il revint quelques minutes plus tard l'air agacer.

"Je suis désolé mais je fois vraiment y aller déclara-t-il
Christian te ramènera je suis désolé."

Il répartit aussi vite qu'il était arrivé.
Un classique chez mon père, je soufflais d'exaspération, et me dirigeait vers la voiture d'un pas nonchalant.
Je vis la voiture de mon père dès le premier coup d'œil et m'y engouffrais.Christian me sourit chaleureusement, il était le chauffeur de mon père depuis que j'étais toute petite.
Mon père n'avait jamais manqué de moyens si l'on peut dire ça et pouvait se permettre un bon nombre de choses tel qu'un chauffeur personnel.

"Bonjour mademoiselle comment allez-vous ?
Votre voyage c'est bien passé ?" me demanda t'il.

Je répondis affirmativement à ses questions tandis que nous continuâmes à parler de banalités.
Cette ville était resté comme dans mes souvenirs, glaciale dans tous les sens du terme...

Auparavant elle était l'un de mes préférés après Londres ma ville de cœur.
J'espérai naïvement  qu'en revenant ici je réussirais à tourner la page, définitivement.
Je descendis de la voiture sans manquer de saluer Christian et avançais en direction de ma maison, j'y avais passé toute mon enfance et pourtant elle ne m'inspirait aucune once de familiarité.
La façade me paraissait terne et sans vie.Je me rappelle que j'avais souvent eu honte de cette maison trop tape-à-l'œil trop grande, tout était trop.
Je franchis le seuil de la porte en poussant un immense soupir.
L'entrée n'avait pas changé, elle donnait sur un immense salon dont la couleur dominante était le blanc.
De magnifiques tableaux d'artistes dont la célébrité  les précédaient étaient accrochés au murs.Un immense lustre surplombait le salon.Des canapés étaient disposer dans le salon ainsi qu'une table basse.La pièce était décorée de multiple décorations toutes plus coûteuses les une que les autres.

J'accédais à la cuisine et me servi un jus d'orange lorsque tout à coup des éclats de voix se firent entendre.Je sursautais et laissai tomber mon verre qui tomba dans un fracas.
Bravo Livy !

Des bruits de pas se firent entendre, quand tout à coup une femme entra.
Elle devait avoir la quarantaine et portrait un chemisier rouge en soie ainsi qu'un pantalon en toile.
Ses cheveux étaient coiffés en un chignon bas qui lui donnait un air strict. Ses cheveux étaient bruns tout comme ses yeux.Ses lèvres étaient maquillées d'un rouge profond qui s'accordait à son chemiser.Elle me sourit chaleureusement tandis que je m'interrogeais sur son identité et la raison de sa présence.

"Bonjour Livy je suis enchantée d'enfin te rencontrer me dit elle en me tendant sa main que je serrais.

-Bonjour, excusez-moi mais qui êtes-vous ? l'interrogeais-je.

-Je le savais marmonna telle, Éric a oublié de te le dire.

-Qu'est-ce que mon père à avoir le dedans dit je intriguée.