Chapitre 1 : "It's a party in the U.S.A. !"

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Hormis cette rentrée désastreuse (ou divertissante, ça dépend du point de vue), le reste de la semaine passa comme chaque semaine de cours et était ponctué de piques quotidiennes entre cet enfoiré de Blake Cursson et moi. Pardonnez du langage.

Nous sommes donc aujourd'hui Samedi, et, comme tous Samedis digne de ce nom, qui plus est, un samedi de rentrée, une fête est organisée. Chez moi. Eh bien, quitte à avoir un père souvent absent à cause de ses voyages d'affaire, autant en profiter au maximum. Et c'est ainsi que les trois quarts du lycée ce sont retrouvés chez moi, que la musique s'entend jusqu'au bout de la rue, et qu'un nombre incalculable d'invités se retrouvent sur la piste collé-serré un verre à la main. J'ai laissé la porte d'entrée ouverte pour que toutes personnes ayant envie de faire la bringue entre, et comme ça je ne suis pas obligée d'aller tout le temps ouvrir la porte aux nouveaux arrivants et profiter au maximum de ma fête.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est que mon ennemi juré franchisse le pas de cette même porte en riant aux éclats. OUI, Blake Cursson est en train de rire alors qu'il est dans MA maison. Ne perdant pas une seconde de plus, j'abandonne Collin (avec qui j'étais en train de danser) et m'approche à grand pas de celui qui vient de gâcher ma fête, même si, techniquement, il ne l'a pas encore - j'insiste dessus - fait. Mais sa seule présence ici permet de la gâcher quand même.

Je sens mon meilleur ami me suivre et me demander -enfin plutôt me hurler, vu le bruit- ce qu'il se passe. Trop concentré sur mon objectif, je ne lui réponds pas et j'arrive finalement devant ce fameux brun aux yeux bleus qui me pourrit la vie. Et son rire se stoppe instantanément.

- Qu'est ce que tu fous ici ? crachai-je en ignorant son regard noir.

- Ça se voit non ? Ou alors t'es plus idiote que je ne le pensais. Je suis venue m'amuser, c'est pas ta maison à ce que je sache.

Il se fout de moi hein ? Dites-moi qu'il se fout vraiment de ma gueule. Je prends le temps de me calmer et respire profondément.

- Eh bien, en fait si, c'est chez moi, répondis-je simplement après un moment.

Son expression se métamorphose brusquement de dédaigneux à surpris. Ah ! Tu ne t'y attendais pas à celle-là hein ? Connard va.

- Mais pourtant, Flinn m'avait dit que...

Et c'est là qu'il comprit. Et moi aussi d'ailleurs. Nous nous tournons tous les deux vers le fautif de ce malentendu. J'ai soudainement des envies de meurtre. Flinn Becket est canon. Vraiment. C'est un blond vénitien aux yeux bleus ciel et un corps de rêve. Et c'est pour ça que, même si je ne le portais pas dans mon cœur à cause de son amitié avec ce bouffon, je le tolérais. Mais plus maintenant.

- Eh bien... , essaya-t-il de se justifier. Je me suis dit que vous auriez pu mieux vous entendre ?

Quoi ? Nous entendre ? Lui et moi ? Mon rire éclate, suivi rapidement de celui de Blake. Au moins, on est d'accord sur ce point.

- JAMAIS je ne m'entendrai avec elle, confirma-t-il.

Et même si ça peut être interpréter comme une insulte, le fait que ce soit réciproque me pousse à me taire. Et puis, de toutes façons, je suis trop occupée à essayer de reprendre ma respiration. Je dois même me tenir à Collin - qui était à côté de moi depuis tout ce temps - pour ne pas me rouler par terre.

- Bon, ce n'est pas que je ne vous aime pas mais... Je ne vous aime pas. Ciao.

Après tout, si je n'accorde pas d'attention à cette enflure, je peux l'oublier. Libre à lui de partir ou pas. Il ne va pas me gâcher ma soirée.

Je tourne les talons avant qu'ils ne me répondent et entraîne encore Collin avec moi vers le bar. Je me sers rapidement un verre de vodka dilué à l'orange alors que l'Apollon Gay prend de la vodka pure et je nous dirige vers la piste improvisée. J'ai perdu mes deux bombasses depuis un bon bout de temps, et j'imagine qu'elles sont avec des mecs, dans une chambre, à jouer aux cartes. Ahah, vous avez compris j'imagine.

Fancy.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant