Le réveil est... Douloureux. Vraiment douloureux. J'ai l'impression que mon crâne est envahi par des marteaux-piqueurs et cette sensation de nausée ne me quitte pas. Putain de gueule de bois. Je sens rapidement que je ne suis plus habillée et ne m'en étonne même pas. L'habitude.
Je me redresse difficilement et me retiens de justesse de ne pas recracher toutes mes tripes, puis file dans la salle de bain adjacente à ma chambre, emportant la couverture avec moi pour me couvrir, en voyant que je n'arrive pas à me retenir. Et tout ressort. Beurk. Je reste quelques instants appuyer contre le lavabo avant de me laver rapidement la bouche et de me laver les dents. Je déteste vomir. Je soupire et me redirige vers mon lit. Je déteste aussi les lendemains de soirées.
C'est seulement à ce moment que je remarque la personne couchée sur le ventre, sur mon lit, nu comme un vers. Ses cheveux noirs me rappellent vaguement quelqu'un de la fête d'hier, mais comme il a tourné la tête du côté opposé au mien, je n'ai aucun moyen de savoir qui c'est. Tant pis.
Je remets rapidement mes sous-vêtements et le tee-shirt de l'inconnu à côté de moi et sors de la chambre. Sur le chemin de ma chambre jusqu'à la cuisine, je croise une dizaine de corps à demi-morts et une cinquantaine de gobelets, vide ou non. Ça ne m'étonne même plus. J'entre dans la cuisine et prends rapidement une aspirine accompagné d'un verre d'eau, puis me prépare distraitement un café. Il est temps de virer tout ce petit monde de ma maison.
Tasse en main, je décide de les réveiller par un super - notez l'ironie - morceau de musique classique appartenant à mon père, amplifié grâce aux baffles. Les premières notes de violon grincent dans toute la maison, et même moi j'ai l'impression que ça me perfore les tympans. Je grimace tout en me bouchant les oreilles dans une vaine tentative d'échapper à cette torture, mais heureusement, ma bonne humeur revient quand je vois les cadavres ambulants se réveiller en gémissant, bien plus mal en point que moi. Je parcours la totalité de la maison et attends impatiemment que tout le monde se réveille. La plupart profère bon nombre d'insultes à mon égard en me lançant des regards noirs, les autres se contentent de se boucher les oreilles en regardant autour d'eux pour savoir ce qu'il se passe. Je retourne au salon quand je vois qu'ils sont tous à peu près debout, et arrête la musique.
- DÉGAGEZ TOUS D'ICI, MAINTENANT, criai-je pour qu'ils m'entendent tous.
Ils protestent tous ou presque mollement, mais je n'y fais pas attention et ouvre la porte dans l'espoir qu'ils comprennent le message. Après quelques secondes de silence, ils déchiffrent enfin mes gestes et sortent un par un en traînant des pieds. Je m'adosse sur la porte et bois lentement mon café, attendant qu'ils soient tous partis pour me détendre vraiment.
Au bout d'un moment, alors qu'ils continuent de sortir un par un, je sens une main chaude s'introduire son mon tee-shirt, me faisant sursauter. Je me retourne brusquement pour le gifler mais m'arrête de justesse en reconnaissant ses yeux fascinants. Bon, je me souviens maintenant de "l'inconnu du lit".
- Tu sais que c'est mon tee-shirt que tu portes là ? me demanda-t-il en guise de bonjour en tirant sur le bas de son tee-shirt.
Un sourire apparaît sur mon visage en constatant qu'il est torse nu.
- J'ai bien fait de le mettre, répondis-je en plongeant mes yeux dans les siens. Un vrai plaisir pour les yeux.
Un sourire malicieux apparaît également sur son visage et il réponds en m'embrassant fougueusement. J'entoure son cou de mes mains et il en fait de même avec ma taille, alors que le baiser devient vite plus passionné. Ce mec me plaît définitivement beaucoup.
Une tape sur mes fesses me fait sursauter et stoppe brutalement notre baiser. Si j'attrape celui qui m'a fait ça... J'ignore le regard interrogateur d'Aaron et me retourne lentement, pensant que le propriétaire de cette main baladeuse est déjà parti, mais il se tient devant moi, fermement campé sur ses deux pieds, et ma main me démange étrangement. Je pousse un long soupir agacé.
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Fancy.
Novela Juvenil------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ "Désolée, mais ce que j'aime par dessus tout, c'est le chocolat, pas toi." ...