une douce symphonie qui le berçait dans les plus grandes tragédies de sa vie.le démon avait gagné un jeu auquel nul ne pouvait perdre car tout devait périr.
la raison était la clé de ce jeu, elle fut abandonnée au début et récupérée à la fin.
les sirènes de police constituaient le pont de la symphonie de l'horreur.
il ne pleurait ni son arrestation, ni le dénouement malheureux dont il écopait mais plutôt le retour d'un semblant de bon sens.
il pleurait l'euphorie qu'il avait ressentie au cours de ces derniers jours en dépit des massacres.
il avait de la peine mais pas de regrets, pas de souvenirs, excepté son regard meurtri et meurtrier.
dans le musée de l'horreur, on admirera les œuvres d'art du goinfre de gangnam : les mets de ce buffet. ils eurent tous une valeur culinaire pour le démon.
l'apéro, un garçon victime de la luxure. les cendres d'un autre, victime de la jalousie.
le géniteur dont on avait pas entendu parler depuis un certain temps avait été condamné à la peine capitale pour son hérésie. la génitrice, vidée de son sang et victime de la gloutonnerie du démon. tout ce beau monde avait fait office d'une entrée bien chargée.
loin d'être rassasié, on savoura le délicieux inspecteur en guise de plat principal et le fit victime de la violence à l'état brut.
enfin, lentement mais sûrement, le dessert pointa le bout de son nez. on l'avait préparé dès l'apéro et laissé chauffer le temps du repas.
sur la dernière civière de police, le corps d'un jeune homme defila, victime de trahison.
il fut trahi par son amour et par sa nature.
« ce qu'il reste de ce corps semble appartenir à jeon jungkook. » annonça l'agent en se penchant sur sa trouvaille.
au moment où il sut que sous ses airs d'ange se cachait un démon, la tempête se déclencha. elle balaya tous les démons du garçon.
un dessert plus vrai que nature puisque la plupart des parties de son corps avaient été consommées.
ainsi se déroula le final d'un concerto funèbre.
le démon avait rencontré plus affamé que lui et fut dévoré.