j'vais essayer de faire en sorte que le rythme de publication soit le moins irrégulier possible promis
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V.
09/04/2010 - 00h28
Entrée n°2 :
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.Aujourd'hui quand Jérémy sortît son corps fatigué de son lit, ce fut sans avoir l'envie soudaine d'insulter le monde entier, mais ce fut tout de même en laissant tomber un "putain" mal dissimulé qu'il s'arracha au confort et à la chaleur incomparable de son lit pour se confronter au froid dur et mordant qui l'attendait dans l'air.
Son semblant de bonne humeur s'évaporera assez vite lorsqu'il se rendit compte que le destin n'était apparemment pas de son côté aujourd'hui. Il reversa la quasi-totalité de son bol quelques minutes seulement après s'être levé, et cette brume légère de bonne humeur disparut totalement lorsqu'il faillit lui-même s'étaler par terre à deux reprises sur le chemin qui le menanit à sa chambre. Mais Jérémy resta optimiste, c'était vendredi, et à la fin de la journée, il serait en vacances. C'était bien les vacances. Il se brossait paresseusement les dents lorsqu'il alluma son téléphone : 4 nouveaux messages de Julien et... oh.
08h17.
Il était en retard. Et il n'avait aucune chance d'arriver en cours avant la fin de celui-ci. Il soupira. D'où les 4 nouveaux messages de Julien. Il enfila rapidement un gilet et prit son sac à la volée en ouvrant les messages.
De: Julien à 07h49
putain t'es oùDe: Julien à 07h58
j'suis en bas de chez toi ça fait 10 minutes que je t'attends c'est trop tard pour t'excuser ou pour que j'aille en cours on arrive en retard ensemble mec rien a foutreDe: Julien à 08h07
eh il fait vraiment froid dehors alors si tu pouvais bouger ton cul ça ferait plaisir stpDe: Julien à 08h13
jérémyyyyyyyyyyJérémy secoua la tête et sourit, amusé par le comportement de gamin de son meilleur ami, probablement toujours en train de l'attendre dehors, même après trente minutes. Il avait de la chance d'avoir un meilleur pote comme lui. Il ne troquerait leur amitié pour rien au monde.
Quand Jérémy sortit de chez lui après avoir verrouillé la porte d'entrée, il aperçut Julien qui s'était assis sur le trottoir, dos à lui et face à la route. L'air dehors était effectivement glacial pour un mois d'avril, et Jérémy se demanda comment Julien avait pu tenir pendant une demi-heure comme ça. Jérémy se dirigea vers lui, manquant de glisser sur une plaque de verglas, et il fut bien content d'être dos au châtain. Jérémy arriva sans bruit apparent derrière Julien.
- Mec, tu ressembles à un clochard putain, lança-t-il une fois à sa hauteur.
Julien sursauta, arrachant un rictus à Jérémy.
- Putain mais tu foutais quoi ? Sérieux, la prochaine fois que tu veux te branler, évite de le faire avant d'aller en cours, ou à la limite préviens que je t'attende pas quatre ans dehors, répliqua le châtain en se levant avec difficulté.
- C'est noté. La prochaine fois je te préviendrai avant mes séances de plaisir solitaire.
Jérémy avait rapproché son visage de celui de Julien sur les derniers mots, récoltant une tape amicale sur l'épaule, manquant de le faire tomber, ce qui déclencha évidemment un rire de la part de Julien, et une insulte de la part du brun.
Les deux adolescents se mirent en direction du lycée, leurs pas rythmés par des discussions de surface, pourtant agréables. Jérémy avait raconté ses péripéties matinales à Julien, qui s'était évidemment moqué plus ou moins gentiment de lui.