Séduite À Contre Cœur... ( Tome 1 Des Frères AZALAÏ)

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- Laisse-moi t'aider souffla une dernière fois Jenny au téléphone

Haleth joua nerveusement avec une mèche de ses cheveux roux. Elle était au téléphone avec la seule amie qu'elle avait celle-ci lui rappelait tant sa soeur. Jenny avait tant souffert et accédait à peine au bonheur , non! Elle ne pouvait pas s'immiscer dans sa vie.

- je t'assure que je vais bien tu sais ... Je veux aller de l'avant et réaliser mes rêves par moi-même, je tiens à faire honneur à Natalie ...

Elle réprima ses larmes avant de continuer vu le silence de son amie .

-  si jamais ça ne va pas, je te promet de t'appeler pour que tu viennes me chercher Jenny s'il te plais.

Face à son ton suppliant son amie acquiesça.  Haleth déposa le téléphone et fixa de nouveau la grande fenêtre de sa chambre, plus que quelques heures et elle pourrait enfin quitter cet hôpital où s'est joué sans son avis le drame de sa vie. Elle avait dit vrai à Jenny , il était tant pour elle de vivre , vivre pleinement sa jeunesse .  Elle s'était longtemps empêché de croquer la vie trop peiné par sa maladie. Elle n'avait pas connu les joies de l'Université, les mystères des étés d'adolescents, les peines de l'amour.  Maintenant sa sœur lui donnait une chance inespérée de goûter au bonheur. Son sacrifice ne sera pas inutile se promit-elle en laissant couler une larme.

Les yeux fixé sur son fils  , Marcos ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Le sentiment de culpabilité il le connaissait tellement, depuis toujours il avait regretté chacune de ses actions une fois posées mais jamais il ne regretterait ses choix qui l'ont poussé à avoir cet enfant en qui il voyait son propre reflet et jamais il ne regretterait son choix dans le bloc opératoire il y a trois semaines de cela ... Il ne regretterait jamais et c'est ce qui lui était le plus insupportable.

- je t'accompagne à l'école aujourd'hui Diego dit-il d'une douce voix espérant enfin soutiré un mot à l'enfant

Malheureusement rien , aucun sons ne quitta les cordes vocales de Diego comme  tous les jours depuis ce tragique accident dans lequel il avait perdu la seule figure maternelle digne de ce nom qu'il avait. Des coups de talons résonnaient sur le marbres sombres du sol de la cuisine prévenant de l'arrivée immédiate de .....

- Bonjour tout le monde ! Quelle belle journée ! S'exclama Sonia de sa voix aiguë

- Je vois que tu es déjà prête pour ton voyage, ton fils a besoin de sa mère et non d'une top modèle qui veut revenir sur la scène cria t-il en colère mais contre lui-même de ne pas pouvoir donner une meilleure mère à son fils .

- il va parfaitement bien, n'est-ce-pas mon chéri dit-elle à l'intention de Diego qui ne répondit pas comme toujours

- tu vois ? Cet enfant n'est pas normale et tu me demande d'être une petite femme au foyer et de m'occuper de ce ... Ce ... S'emporta t-elle

- surveille ton language rugit Marcos , cet enfant est juste traumatisé par ce qui s'est passé il y a de cela neuf mois maintenant, ne parlait-il pas normalement avant ça ?

Elle détourna son regard les poings serrés.

- c'est bien ce que je pensais, tu es une femme ignoble et une pathétique mère Sonia mais ne t'en fais pas je ne t'obligerai pas à rester , mon fils n'en ira que mieux .

Sur ces mots Marcos s'en alla en prenant son fils avec lui.
Il y a de cela neuf mois cet enfant était la source de lumière de la vaste demeure sombre de Marcos AZALAÏ , maintenant il sombrait tout comme l'homme. Son petit garçon de trois ans à peine s'était enfermé dans un silence qui l'assourdissait au plus haut point.

Il installa son rejeton sur le siège adapté pour lui dans sa voiture, souffla un bon coup puis s'installa à son tour avant de démarré en trombe.

~

Haleth ferma les derniers boutons de son long manteau gris , celui-là même qu'elle portait le jour de son accident. Elle souffla un bon coup pour retenir ses larmes.

- merci beaucoup dit-elle enfin à l'intention de l'infirmière qui lui avait rendu ses affaires nettoyés

- je vous en pris... Veillez me suivre maintenant

Haleth ramassa son sac contenant les affaires de sa sœur et surtout le collier pourvu d'un  pendentif en forme de coeur, sa sœur y était très attaché. Elle , elle n'était pas prête à le porter donc le mit dans son sac.

- Est-ce le chirurgien qui .. Qui  nous a opéré ? Demanda t-elle enfin  après mainte hésitations

- non... Il est occupé, vous serez reçu par celui qui vous a suivi après l'opération, ce n'est qu'une formalité pour s'assurer que vous êtes vraiment apte à sortir aujourd'hui

- ah ! D'accord

Elle était déçue de ne pas pouvoir parler à celui qui lés avait lié à jamais sa sœur et elle. Elle voulait plus de détails sur comment.. Sa sœur s'était sacrifier , si elle avait souffert . En écoutant d'une seule oreille les recommandations du médecin , Haleth se jura de revenir car elle avait besoin de savoir.
Le médecin lui intima de ne pas faire trop d'efforts pendant encore quelques semaines, de ne pas trop se fatiguer et surtout de bien s'alimenter. Puis elle s'en alla droit vers la sortie. Elle lâcha un petit sanglot étouffé, dire que sa soeur ne lui permettait même pas de pleurer sur sa dépouille car elle avait de plein gré donné son corps a la recherche scientifique.

Elle marcha la tête ailleurs jusqu'au petit studio qu'elle partageait avec sa soeur qui n'était pas très loin de l'hôpital. La propriétaire, une vielle femme assez gentille ne l'avait pas loué à une autre personne et l'en remercia.

- merci beaucoup madame Benêt , je vous promet de vite trouver un boulot pour vous rembourser le mois de loyer en retard  dit Haleth au seuil de sa porte accompagné de la vielle femme.

- ne vous en faite pas mon enfant, je ne vous facture pas ce mois , vous avez assez souffert comme ça lança la dame

- merci...

-  j'allais oublié, mon patron recherche une nourrice pour son  jeune garçon, l'ancienne est... Bien si vous voulez je pourrai vous conduire à sa maison peut-être que vous tenez là votre prochain boulot

- oh! Je ne sais comment vous remercier, je vous en suis tellement reconnaissante madame Benêt

- ce n'est rien ma chère, mais appelez-moi Clarisse voyons ...

À suivre---