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Marcos n'avait pas eut la réponse qu'il espérait, oui , il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi la proximité avec la jeune lui était comme vital. Il s'était égoïstement saisi de sa main tremblante. Il pouvait voir son désarroi , le sentir , mais elle n'avait pas retiré sa main. Acceptait elle la situation tout simplement ? Ou voulait-elle aussi de ce contact qui le secouait plus qu'il ne pouvait l'admettre ?

- Pour le marché tunisien , tu penses que Ralph pourra en venir à bout ? Dit son frère de sa voix dure le ramenant légèrement avec lui.

- je n'en doute pas un seul instant Ralph est un mania du boulot , tu sais comme moi que s'il ne signe pas , il ne reviendra pas en Italie.

- Tu as raison , mademoiselle Becker j'espère que vous n'êtes pas trop ennuyée par la conversation  Mon frère et moi avons tendance à ne parler que du boulot.

La jeune femme releva difficilement la tête de son assiette. Ils en étaient au dessert , elle n'avait même pas pu dévoré son fondant , elle n'y arrivait pas. Trop perturbée par ces deux imposants spécimens de la gente masculine et surtout par celui qui lui tenait la main. À un moment elle avait cru pouvoir s'échapper , quand Diego avait sombrer dans un sommeil inattendue en plein milieu du repas , malheureusement ce fut Lucie qui avait été appeler pour aller le border.
Même Sonia et son cousin s'étaient échappés suite à coup de fil , ils étaient partis pour un rendez-vous important ou quelque chose du genre.

Haleth était donc seule , ses moindres gestes étaient devenus les fruits d'intenses calculs mathématiques.

- Non.. Finit-elle par dire dans un souffle.

- Dites moi , qu'en pensez-vous ?
Demanda Marcello

- je.. À mon avis un investissement dans l'industrialisation de la fabrication des tissus traditionnels tunisiens pourrait vous être bénéfique ainsi qu'aux travailleurs locaux si ceux-ci ne perdent pas leur emplois , remplacés par des automates....

Les deux hommes se jetaient discrètement un regard entendu. La jeune avait attentivement suivi leur conversation et venait même de relever un point qu'ils n'avaient pas encore abordé avec leur collaborateur tunisien.
Décidément, Haleth Becker voulait inconsciemment s'infiltrer dans ses veines , Marcos n'arrivait pas à sortir un son en face de la jeune femme. Son frère avait voulu lui tendre un piège mais la jeune femme avait été bien plus maligne.

- C'est juste ce que je pense , ce n'est peut-être pas important... Ajouta Haleth devant le silence des deux hommes.

- Non , vous avez soulevé un point qu'il serait idiot d'oublier dit Marcello d'une voix de glace.
Haleth avait l'impression que la tension venait de monter d'un cran. Encore plus quand l'homme se leva le visage sombre pour rentrer chez lui. Elle aurait peut-être du se taire pensait-elle en débarrassant le reste de la table.

- Elle lui ressemble beaucoup... dit Marcos obligeant son frère à aborder le sujet

- beaucoup trop appuya Marcello d'une voix empreinte de douleur

-Cette jeune femme est le sosie de Marie , elles ont..le même regard remplie d'innocence.

- je sais rugit Marcos , en réalité il avait encore peur de la réaction de son frère qui aimait énormément sa femme. Il se sentait coupable d'autant vouloir d'une femme qui ressemblait trait pour trait à sa défunte femme.

- J'ai l'impression de revivre la même situation...celle qui s'était déroulée il y a deux années  de cela ajouta son frère en braquant son regard dans le sien.

- sauf qu'aujourd'hui, c'est toi qui tombe sur le charme de la nourrice de ton fils finit-il avec un sourire moqueur se dessinant sur ses lèvres.

Marcos n'osait même pas démentir puisque l'évidence commençait à prendre place dans sa propre tête.

- tu ne devrais pas te sentir menacer par moi se moqua encore son frère. Bien que je sois le plus beau de nous deux, je pense qu'elle te préfère largement à moi. Et puis personne ne pourra jamais remplacer Marie quelque soit la ressemblance dit-il d'une voix plus sérieuse.

- je sais..

- tu devrais t'assurer de sa sécurité , nous ne savons pas encore pourquoi ils ont tué Marie et je crois que la ressemblance de cette jeune femme avec elle peut lui être dangereux.

- tu as raison , Félix n'a toujours pas donné de nouvelles?

- l'affaire serait plus complexe qu'on ne le pensait , le détective n'a pas encore trouvé une véritable piste. Mais je me suis lancé dans des recherches de mon côtés.

- si tu le retrouve , appel la police Marcello

- À ma place tu ferais quoi ? défia le grand frère de l'homme

- je le tuerais de mes propres mains dit dangereusement Marcos.

Marcello ne rajouta plus rien , se contentant de faire un signe de la main à son frère avant de rejoindre sa maison.

Les frères AZALAÏ s'étaient forgés une armures autour de leur proches, ils avaient du se battre pour réussit sans aucune aide , aucune pitié alors pourquoi devrait-il en faire preuve à leur tour lorsqu'on touchait à un être qui leur était chers. Marcos et Marcello étaient près à tuer , c'était un fait.

Marcos retourna à l'intérieur de sa maison y découvrant juste devant les escaliers , les mains derrière son dos , la jeune femme qui l'attendait.

- Que fais-tu encore...

- je voulais m'excuser, j'ai du faire un bourde pour que votre frère s'énerve. Je n'aurais pas dû le coupa Haleth

- il n'était pas fâché ( il se rapprocha d'Haleth). Il était juste troublé , tu ressembles énormément à sa défunte femme.

- ah

- tu as été très perspicace , nous avions oubliés que des personnes risquaient leur gagne-pain.

- merci...c'était..

- très malin dit l'homme en rapprochant son visage de celui d'Haleth.

-je pensais que vous étiez médecin ! Dit Haleth en s'éloignant un peu de la source du feu qui commençait à lui brûler les veines.

- Je suis aussi un homme d'affaire répondit Marcos en rognant la distance que la jeune femme s'évertuait à mettre entre eux.

- je..bonne nuit monsieur.

- tu penses m'échapper comme ça ?se moqua l'homme

- oui ! Dit Haleth

Sans trop comprendre comment, elle se retrouva contre l'une des rampes des escaliers dans lesquels ils étaient.

- même en allant à l'autre bout de cette terre, tu ne pourrais pas me fuir

- vous en êtes certain défia Haleth se sentant soudain brave.

L'homme eut un sourire machiavélique mais terriblement sexy. 

- on devient courageuse ? se moqua Marcos.

- oui dit Haleth la tête haute.

L'homme rit franchement cette fois-ci et la seconde d'après Haleth se retrouvait sur son épaule comme une vulgaire poupée de chiffon.

- Mais...c'est une manie chez vous de porter les gens en sac de patate ?s'offusqua Haleth

- non seulement vous dit difficilement Marcos la voix rauque. Le parfum de la jeune femme lui montait à la tête, ses petites fesses rebondies lui faisaient de l'œil , il devait se retenir pour ne pas lui donner une fessée qu'elle méritait pour sans cesse le fuir.
Devant la porte d'Haleth, l'homme se stoppa et la reposa juste devant dans sa descente elle s'accrocha à son épaule, elle était si proche ses seins taquinant ses pectoraux. 

- Tu ne sais pas à quel point je me retiens de te faire...
Marcos se stoppa de lui-même et ouvra la porte derrière la jeune femme, là poussa délicatement à l'intérieur puis referma. 
Il lutta de longues secondes entre son envie d'ouvrir une nouvelle fois cette porte et sa raison. Il décida de partir , c'était mieux ainsi. 

À suivre---

Séduite À Contre Cœur... ( Tome 1 Des Frères AZALAÏ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant