Séduite À Contre Cœur... ( Tome 1 Des Frères AZALAÏ)

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Marcos regardait intensément la jeune femme devant lui. Elle était plongée dans son assiette, il avait choisi pour elle tout comme pour son fils. C'était un restaurant chic , très en vogue mais la jeune ne semblait pourtant pas impressionné. Lui il l'était , elle l'avait impressionné. Cette femme si timide, si réservé avait défendu son fils comme jamais personne ne l'avait fait. Elle n'avait pas hésiter à dire ce qu'elle pensait. Marcos était en effet sur les lieux , il était en retard et ne voulant pas être au centre de l'attention , il s'était glissé dans la salle par la porte de derrière si discrètement que personne ne l'avait vu. Il avait été témoin de la scène et au moment où elle disait l'être, il avait lui-même souhaité qu'elle soit la mère de Diego.

- monsieur je crois que Diego est fatigué souffla la jeune femme

- effectivement remarqua t-il en jetant un regard à son fils qui somnolait

Il fit signe au serveur.

- je ... Je peux payer ma part vous savez dit Haleth gênée par la situation

Marcos ne releva pas et se contenta de lui jeter un regard réprobateur qui eut le don de faire rougir la jeune nourrice. Elle était plus belle encore. Il paya l'addition et lui intima de se lever.

- je vous ramène chez vous dit-il en mettant le contact.

~

Haleth se tourna immédiatement vers la vitre pour se changer les idées, cette journée avait été éprouvante pour elle et il n'était pas encore quatre heures du soir . Elle n'avait qu'une hâte prendre une bonne douche et suivre les films à l'eau de rose qu'elle aimait tant regarder en compagnie de sa soeur.

Après quelques kilomètres, elle pouvait apercevoir son immeuble. Il faisait à peine cinq étages et Clarisse en était la concierge. Malgré son état un peu vieillot l'endroit était plutôt propre voilà pourquoi sa sœur avait choisi d'y emménager. Clarisse lés avait accueilli les bras ouverts , c'était l'une des rares personnes qui agissaient encore avec leur cœur et non leur poche , ici , à Londres.

Elle se détacha sans attendre que la voiture soit complètement garée dans le but de fuir au plus vite son patron.

- Seriez-vous entrain de me fuir mademoiselle Becker ? S'offusqua ce-dernier

- non... Dit-elle en sortant d'un bon de la voiture.

La situation était déjà assez gênante pour elle , les regards de son patron là rendaient perplexe et elle avait peur d'être la cible d'un homme tel que lui et qui de plus était marié.

- merci pour tout monsieur finit-elle par dire alors qu'il était planter devant elle , le regard dans le vide. Parfois elle voudrait pouvoir lire dans les pensées de cet homme.

- vous vivez seule ? Dit-il subitement

- oui dit-elle en regardant au tour d'elle avec le sentiments que tous les passants là regardaient. Il acquiesça sans pour autant bouger , les mains dans les poches. Haleth était frustrée.

C'était normale, elle était sur le trottoir avec un homme très élégant dans son costume bleu-nuit sur mesure. Le quartier n'était pas très chic et l'on devait se demander ce qu'un homme de la trempe de Marcos AZALAÏ faisait en sa compagnie.  La voiture sportive noire , certainement hors de prix n'arrangeait en rien son embarras.

- vous devriez peut-être partir suggéra t-elle

- je sais mais je n'y arrive pas avoua t-il d'une voix bourru

- je ...

Elle n'avait pas eut le temps de continuer que déjà la voiture démarrait en trombe. Haleth monta difficilement les marches pour atteindre son chez-soi.

Quelques heures plus tard alors qu'elle pleurait devant un ultime film romantique , sa sonnerie l'interpella.
Elle se retrouva nez-à-nez devant un Marcos à la limite de la crise d'angoisse.

- désolé de vous dérangez mais j'avoue que j'ai été contraint par les événements dit-il en colère.

La jeune femme lui lança un regard interlocuteur , il se décala pour qu'elle puisse mieux comprendre.

Le jeune Diego était en pyjama derrière lui.

- mais ?

- Diego refuse d'aller au lit , il n'a pas voulu dîner , j'ai du faire des pieds et des mains pour qu'il porte son pyjama dit-il exaspéré. Je crois qu'il vous préfère à moi.

Haleth du faire un effort surhumain pour ne pas pleurer de rire devant la mine déconfite de son patron , lui qui semblait toujours tout maîtriser avait perdu une bataille contre son fils de trois ans.

- je vais le border dans mon lit, vous n'aurez qu'à passer le chercher demain ou vous ...

- non ! Ça sera parfait
Haleth sursauta face au ton dure de l'homme et se dirigea vers sa chambre avec le petit Diego.

Marcos serra les points devant la vision du derrière de la jeune femme. Il avait remercié le ciel pour avoir pu résister à la tentation de se saisir de ses lèvres dans l'après-midi et voilà que son propre fils l'avait conduit droit vers le péché qu'elle représentait. Avait-elle au moins idée de tout qui pouvait lui traverser l'esprit rien qu'à la vision de son corps frêle légèrement recouvert de cette nuisette en soie crème lui arrivant aux genoux et s'accordant à merveille avec son teint de poupée russe. Elle n'en n'avait sûrement aucune idée. Il se dirigea vers l'étagère où était posé quelques photos et n'eurent aucun mal à reconnaître la sœur d'Haleth. Son visage se ferma. Il était un monstre de cacher la vérité à cette pauvre innocente mais il ne pourrait pas supporter qu'elle lui en veuille , qu'elle le déteste.

- c'était ma soeur dit-elle la voix peinte d'émotions.

Il se retourna pour faire face à la jeune qui avait mis un long gilet sur sa robe.

- je ...

- elle est morte il y a quelques mois. 

- je... Je suis désolé pour vous , je dois y aller.

- attendez !

Il se retourna pour lui faire face une nouvelle fois.

- En tant que médecin vous pensez qu'on peut survivre à une chute d'une dizaine d'étages ? Est-ce possible ? Implora t-elle les larmes aux yeux

- Je... Oui c'est possible

- merci

- je ..

Devant cette femme si sensible, il perdait ses mots. Que pouvait-il lui dire ? Qu'il était celui qui avait mis un terme à la vie de la seule famille qu'il lui restait ?
C'était égoïste et sûrement qu'un jour elle l'apprendrait mais il ne pouvait rien dire.

Il avait résisté pendant des mois à la tentation, faire ce qu'il s'apprêtait à faire le rendait certainement plus égoïste mais certaines choses ne pouvaient être contrôler, le désire faisait partie de cette catégorie. Il se rapprocha d'elle jusqu'à ce que le souffle éraillé de la jeune femme ne parcourt sa fine barbe tel une caresse. Il pouvait lire dans ses yeux , elle était perdue mais il n'arrivait plus à contrôler son corps.
Il là serra étroitement contre lui provoquant sa propre chute , elle ne fuyait pas. Tandis qu'une de ses mains tenait la jeune femme par la taille , l'autre se glissait tout doucement dans sa tignasse rousse pour qu'enfin leurs lèvres ne soient plus qu'à quelques millimètres de distance.

Elle ferma les yeux , tremblante, et il déposa le baiser le plus ardent qu'il pu sur ses lèvres fraîches.
Elle n'avait pas d'expérience il pouvait le sentir mais ceci rendait ce baiser encore plus unique.

À suivre ---