Chapitre XVII

86 5 0
                                    

Je marchais dans les coulisses sans prêter attention où j'allais. Mon esprit allait et venait entre de multiples suppositions plus horribles les unes que les autres. Était il torturé ? Allait on faire du chantage en échange de sa libération ? Une rançon ? Allait on... Le tuer ? À cette simple idée j'en eu la nausée... Je m'adossai contre un mur pour me laisser glisser au sol. Je ramenai mes genoux contre moi et fourrai ma tête entre eux. Une, deux, trois larmes. Puis cinq, suivi d'un petit torrent. Les gouttelettes ne cessaient de couler en cascade le long de mes joues. Des soubresauts secouèrent mes épaules, elles avaient sans doute supporter le poids de beaucoup trop d'épreuves... J'avais peut-être atteint mes limites... Que devais je faire maintenant ? Abandonner ? Mes pensées n'allèrent pas plus loin. Des bras fin aux gestes doux m'entourèrent tendrement pour me bercer... Cette personne m'invitait elle à me laisser aller à ses côtés ? À m'accrocher à un espoir qu'elle me tendait ? Je me blotti contre elle et continuai à sangloter et gémir lamentablement sur son T-shirt. Je m'accrochais désespérément à elle, comme si c'était une bouée de secours, comme si c'était la seule personne au monde qui puisse me sauver moi et ceux que j'aime. Je resta longtemps ainsi, je ne saurais dire combien de temps exactement, mais assez longtemps pour que je puisse calmer mes sanglots. C'était en grande partie grâce à mon bienfaiteur ou plutôt ma bienfaitrice. En effet, j'étais certain qu'il s'agissait d'une femme. Elle avait fait preuve d'une tendresse et d'une patience infini. Ses gestes étaient purement maternelles et je ne pu m'empêcher d'associer le visage de ma mère à cette personne... Celle-ci me réconfortait par des caresses dans le dos. De l'autre main, elle m'ébouriffait affectueusement les cheveux. Dès que je fus à peu près calmé, je relevai lentement la tête pour découvrir qui était la femme sur laquelle j'avais pu m'appuyer un moment. Mais au fur et à mesure que je découvrais son visage, son sourire, ses magnifiques yeux bleu ainsi que ses splendides cheveux nuits... Une joie inconditionnelle remplaça mon désespoir. Celle que j'aimais, que j'aime et que j'aimerais toujours. C'est pour elle qu'il faut que je me batte ! C'est elle qui va me donner la force d'endurer ! C'est elle que je dois protéger à n'importe quel prix ! Là voilà ma raison de vivre ! Mes yeux remplis de larmes étaient braqués aux siens à les admirer. Sont regard pétillait, les étoiles qu'elle avait dans les yeux m'hypnotisaient. Les rayons de la lune qui passaient par la lucarne donnaient des reflets bleutés à ses mèches. Ses boucles qui tombaient en cascade sur ses épaules dansaient aux moindres de ses mouvements. Elle me souriait si chaleureusement... Sa beauté m'envoutait. J'avais l'étrange sensation que ses lèvres appelaient les miennes. À ce moment-là, j'avais l'impression qu'elle me comprenait ou qu'elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Nous comprenions, notre façon d'être, nos craintes, nos envies. Nous nous ouvrions mutuellement l'un à l'autre, silencieusement. C'était comme si à nous deux, plus rien ne pouvait nous résister. Parce que nous étions ensemble, main dans la main. Sans que je ne sache trop pourquoi, mon corps obéis alors à quelque chose d'indescriptible... Je me penchais vers elle et posai dans un élan irrésistible mes lèvres sur les siennes. J'avais fermé les yeux, j'avais alors bien sentit que Marinette avait d'abord été surprise, puis heureuse en intensifiant le baisé. Elle avait ensuite enroulé ses bras autour de mon cou, tandis que je posai délicatement une main sur sa joue. Le baisé était à la fois doux et passionné, puis il fut de plus en plus ardent. Les problèmes s'étaient envolés, cette étreinte emplie d'amour avait tout effacé et me rendait plus fort. Chaque seconde était un surplus d'énergie et de bien être. J'essayais de faire transparaître tous mes sentiments envers elle par ce baisé. Pour lui faire comprendre que j'étais fou d'elle, que je l'aimais plus que tout et que jamais je ne la quitterais. Finalement, à bout de souffle, nous dûmes nous en arrêter là. Les yeux de Marinette brillaient de mille feu. J'aurais pu rester des heures à contempler ce spectacle.

"Je t'aime."

Est-ce moi qui avait dit cela ? Oui, car la fille de mes rêves répondit :

"Moi aussi. Je t'aime plus que tout."

Trois dimensionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant