A Villain Love

-7-

Hizashi fût prévenu que le lycée serait fermé toute la journée. En temps normal il aurait apprécié un jour de congé, mais il ne voulait pas vraiment rester chez lui. Il restait dans son salon, à regarder les informations. Sur quasiment toutes les chaînes il était question de l'attaque du SCA, la crédibilité du lycée était franchement remise en question. Hizashi s'y était préparé, il digérait donc plutôt bien les critiques. 

La journée passait, lentement comme si elle ne voulait pas prendre fin. Hizashi regardait parfois en direction du couloir menant à la chambre d'ami, il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait cela. Voulait-il le voir sortir de la chambre pour discuter avec lui ? Ou, avait-il peur de le voir ? Tout se bousculait de sa tête. Malgré le fait que sa conscience lui dictait de le livrer au autorité, son cœur, lui, disait tout le contraire.

Il se décida à sortir pour prendre l'air. Il pris un manteau, ses clés puis sortit, sans un mot, comme il le faisait habituellement. 

Il se laissa guider par ses pas, ceux-ci l'emmenèrent jusqu'au SCA. Aucune lumière n'émanait du bâtiment, la porte était scellée avec du ruban jaune montrant que la police était ici il n'y avait pas si longtemps. Hizashi resta quelque temps sur place, regardant le bâtiment. Des vilains n'avait pas hésité une seule seconde à attaquer cet endroit, et ce dans l'unique but de tuer All Might. Ils n'avaient peut être pas réussi, mais ils avaient quand même entamé la réputation du lycée.

Hizashi voyait cette attaque comme un retour de médaille. Un accident qui ne pouvait être maintenu secret, même pas une heure après, les médias en parlaient déjà, et le lycée se faisait critiquer. Par contre, jamais les médias n'avaient parlé du fait que ce même lycée avait créé un super vilain  il y avait de cela douze ans. 

Le héros vocal ne savait plus quoi faire, sortir pour se changer les idées ne suffisait pas, il continuait à penser à lui, à Shota.

Il continua sa promenade, puis en rentrant chez lui, il passa devant un petit magasin où il acheta des ramens instantanés. Il n'avait vraiment aucune envie de cuisiner, déjà qu'il ne faisait pas souvent à manger en temps normal, alors dans ces conditions...

Il arriva devant sa porte, prêt à l'ouvrir, mais il resta immobile. Serait-il toujours là ? Il prit une grande inspiration, et entra chez lui. Rien n'avait bougé, il n'était pas sortit de la chambre. 

Hizashi alla dans la cuisine pour faire bouillir de l'eau, qu'il versa ensuite dans une boite de ramens. Il regarda une autre boite qu'il avait posé à proximité, la bouilloire toujours dans la mains, il hésitait. Il n'allait tout de même pas le laisser mourir de faim, mais en même temps, s'il avait faim, il lui suffisait de sortir de la chambre pour prendre quelque chose... 

Hizashi se trouvait idiot, il était en train d'agir comme un gamin. Il se résigna à apporter des ramens à Shota. Il allait en profiter pour discuter sur ce qui allait se passer ensuite, il voulait également écouter le point de vue de Shota sur certain fait. 

Il alla d'un pas lent et hésitant jusqu'à la chambre dans laquelle se trouvait le vilain. Il y rentra tout aussi lentement. 

Shota était couché, il dormait, le chat toujours dans les bras. En voyant ça, Hizashi sentit son cœur s'accélérer, il s'en maudit intérieurement et essaya de ne pas se laisser emporter. 

Il s'approcha en silence, et posa la boîte de ramens sur l'une des tables de chevet. Il aurait peut-être du partir sans le réveiller, mais il voulait vraiment avoir une discutions avec le noiraud. Il suffisait de le réveiller. 

Hizashi approcha la main vers son invité endormit, cependant il n'eut pas le temps de la poser. Shota se réveilla subitement et saisit le bras du blond. Hizashi fût surpris par ce geste. De son côté, voyant qu'il n'y avait aucun danger, Shota le lâcha, il se redressa avant de s'excuser.

"Désolé... Une habitude."

"Ce n'est rien... Je t'ai apporté de quoi manger."

Shota regarda sur la table de chevet. Il saisit la boîte et les baguettes qu'il sépara.

"Merci."

Shota commença à manger, il n'avait rien dans l'estomac depuis un bon moment. Il avait besoin de récupérer. Hizashi, s'assit sur le bord du lit, il avait ramené ses ramens. Ils mangèrent en silence. 

Ce ne fût qu'à la fin du repas que Hizashi posa sa première question.

"Shota, réponds moi franchement... Pourquoi es-tu ici ?"

"Un travail qui m'intéressait."

"Mais pourquoi maintenant ? Tu as disparût pendant dix ans..."

"Besoin d'argent."

"Tu ne peux pas faire des phrases mieux construites ?!"

S'énerva Hizashi.

"C'est toi qui m'a demandé de répondre franchement."

Répliqua Shota calmement. Il avait récupéré mentalement, et parvenait de nouveau à garder son sang froid exceptionnel, même face à Hizashi.

"Je ne sais vraiment pas quoi faire de toi..."

Le héros avait dit ces mots la tête baissée. Il voulait cacher ses larmes. Shota le regarda un petit moment avant de relever délicatement la tête du bond en mettant sa main sous le menton d'Hizashi, pour ainsi le forcer à le regarder dans les yeux.

"Zashi. Je suis venu ici pour te revoir... Le vilain posa sa main libre sur la joue d'Hizashi. Mais je ne voulais pas que tu me revois. Il posa son front sur celui du blond. Tu m'as manqué..."

Hizashi resta silencieux. Il avait rêvé de ce moment pendant si longtemps, il avait peur que se soit justement un rêve. Il entoura Shota de ses bras et le serra contre lui. Malgré les douleurs qui le cisaillaient suite à se contact, Shota rendit son étreinte à Hizashi, toujours en pleur. 

"Je ne veux pas que tu partes... Finit par dire le héros. Je veux que tu restes..."

Ces quelques mots eurent le même effet qu'un coup de poignard sur Shota. Il ne pouvais pas faire ce que Hizashi lui demandait. S'il le faisait, il pourrais attirer des ennuis au héros, et ce n'était pas du tout son intention. Un jour ou l'autre il devrait s'en aller, et le laisser une nouvelle fois derrière. C'était, selon lui, la meilleur solution. Il posa ses mains sur les épaules d'Hizashi et l'éloigna, celui-ci le regarda. Il attendait une réponse.

Soudain alors que sa conscience lui criait de ne pas le faire, Shota embrassa le blond qui fût surpris, mais il se laissa faire. Ils auraient tellement voulu que ce moment ne cesse jamais, mais ils durent inévitablement y mettre fin. Tous les deux, ils savaient qu'ils allaient le regretter.