Des années de nous.

Chapitre 10

Une semaine. Une semaine où j'ai prétendu être malade. Une semaine où je n'ai fait que mentir à mes parents, prétextant que si je pleurais c'était parce que j'avais mal au crane et au ventre ou que c'était un film mais dans mon cur, la vérité est malheureusement là. Je ne sais plus qui je suis, je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je suis paumée, j'ai un trou à la place du cur, j'ai tellement besoin de savoir. Et Noah...je n'ai eu aucun message, aucun signe de vie de sa part. En revanche, j'ai eu des millions d'appels des filles, je ne leurs ai jamais répondu. Elles ont du voir que j'étais active sur Instagram, ça a nourrit leur envie de tout savoir.

Nous sommes samedi, je suis forcée à aller chez Alex avec mes parents ce soir, je n'en ai aucune envie. Je n'ai aucune envie de voir Alex, de lui parler. Son regard sur moi va m'être insupportable. Je sais que c'est le seul qui peut répondre à mes questions mais j'ai si peur de la réponse. Je lui veux parce que je ne sais pas pourquoi il était là, et j'ai comme un épisode manquant dans ma tête. Comme une case manquante, mais j'ai beau chercher, rien en me vient. Une semaine, une semaine ou je ne fais que de me répéter ceci avec 1001 questions en plus.

- Ma puce, ça va ? demande ma mère en entrouvrant doucement la porte de ma chambre.

- Oui, dis-je en sortant de mes pensées.

- Tu viens, on y va ? sourit-elle faiblement en rentrant totalement dans ma chambre cette fois.

- Quoi, déjà ? Mais je ne suis pas prête, et puis, je n'ai pas fini mon film. Allez-y sans moi.

- Non ! Ca suffit. Alex t'a déjà vu des centaines de fois en pyjama et Olivier et Marie s'en fichent, ils t'ont déjà vu au réveil alors bon. Bouge toi, lance-t-il en riant doucement.

- Maman !

- Ce soir je veux pas te voir avec nous tout le temps, tu entends ? Tu iras avec Alex dans sa chambre, je veux que vous discutez parce que si à moi tu ne veux pas me dire la vérité, à lui tu le feras.

Sur ces mots, elle quitte ma chambre. Si tu savais maman

J'enfile un pantalon convenable et les rejoins, Tuk à mes trousses. Il a dormi avec moi toute la semaine, il ne me lâche pas. J'aurais tellement pouvoir l'emmener chez Alex mais sa petite sur à la phobie des chiens. Mon père me fait un grand sourire lorsqu'il me voit. Nous traversons le pallier et toquons à la porte d'à coté. Les bras croisés, la tête baissée, j'attends qu'ils ouvrent. Quand on sort du lit, la fraîcheur qui nous envahit est désagréable, le confort se transforme en grand froid. Quand la porte s'ouvre, mon pouls s'accélère ; je stresse. Même si le fait de voir mes voisins si doux, me réconfortent, le problème reste là.

Je balaye leur appartement des yeux mais n'aperçois pas Alex, ma mère est aussi étonnée que moi. Pourquoi je n'y ai pas songé ? Evidemment qu'il ne viendrait pas.

Je m'installe autour de leur table à manger et écoute leurs discussions qui ne m'intéressent pas du tout d'ailleurs. Je lève la tête plusieurs vers leur mezzanine mais Alex n'y ait pas. Moi qui ne voulait pas le voir, je crois qu'en fait j'en meurs d'envie. Sa petite sur me fixe mais je me contente de lui lâcher des petites sourires. Marie, la mère d'Alex, me regard du coin de l'il, on ne dirait pas mais j'observe. Je sais qu'elles communiquent toutes les deux, on les connait les daronnes.

Je regarde mon téléphone ; rien. La mezzanine ; rien.

- Eh Margot, me lance Lara. Tu es toujours avec ton copain. Je t'ai pas vu au lycée, et lui je l'ai vu avec une meuf brune. Elle ressemble graaave à ta pote..

- Je suis pas venue cette semaine, lançais-je. Attends tu viens de dire quoi ?!

- Bah tu n'as pas une amie qui s'appelle Magi..non...Mado