Tic Tac Tic Tac
Les bruit réguliers de l'horloge mural retentissaient sourdement dans le silence pesant de la salle de classe. Appuyée au mur, au troisième rang, mon siège me donnait une vue stratégique sur toi.
Comme à chaque cours d'histoire-géo, tu étais assis au deuxième rang à deux rangées de moi, avachi sur ta table. Tu laissais tes longs doigts fins pianotaient silencieusement un rythme que toi seul connaissait sur les pages vierges de ton cahier.
Le stylo insolemment coincé entre tes lèvres, qui semblaient désespérément m'appeler, le bras replié sous ton menton, tu fixais le professeur sans vraiment le voir. Tes paupières papillonnaient, signe de ton ennui évident. De temps à autres, ton regard d'ébène déviait vers les aiguilles de la montre accroché à ton poignet.
Et pendant tout ce temps, moi, je t'observais.
Je ne me lassais pas, je ne pense pas pouvoir me lasser de toi. De tes cheveux de jais à ta discrète mâchoire, de la rondeur de tes lèvres à l'abondance de tes cils, de l'intensité de ton regard à la pureté de ton rire.
Je ne sais comment, ton regard s'accrocha au mien alors que tu sortais discrètement ton téléphone de ta poche. Ébène contre noisette. Tu me fixa de longues secondes, inconscient de l'effet que tu me faisais, augmentant ma fréquence cardiaque.
Doucement, tu portas ton index à ta bouche le pressant contre tes lèvres dans une demande muette de me taire. Avec peine, j'hocha la tête. Et je cru défaillir lorsque tu me souris, l'amusement teintant tes yeux légèrement plissés.
Je passais nerveusement ma main dans mes cheveux, alors que tu me lançai un clin d'œil qui embrasa mon corps entier.
Tu a le regard revolver, le sourire désarmant...
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Paper World
PoesíaRien ne se cache, tout finit par être dévoilé. Je couche mes idées sur papier, car c'est sûrement le dernier endroit où l'on viendra les chercher.
