journée

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il était 19 heures quand naomi se réveilla. elle était allongée sur un lit blanc, positionnée sur le dos et ressentait une vive douleur à l'épaule droite. elle tourna la tête et aperçut une jeune femme, blonde, les yeux fermés, allongée sur elle. naomi sourit. elle était là, serrée contre june. son visage semblait apaisé, radieux. comme si jamais plus elle ne serait triste. presque à sa merci... elle sourit et détourna la tête pour fixer le plafond. elle ferma les yeux.

naomi s'allongea sur le lit, fixant june avec intensité. celle-ci venait de se déshabiller sans la moindre gêne, et se rapprocha du lit pour venir s'allonger sur la jeune femme. elle n'hésita pas longtemps avant de recommencer à l'embrasser avec passion. june agrippa de ses mains le haut de naomi, et lui retira sans difficultés. le pouls de naomi s'accéléra. elle se redressa et toutes deux se retrouvèrent assises sur leurs talons, collées l'une à l'autre.

les petits doigts de june tâtonnèrent jusqu'à trouver les agrafes qui attachaient le soutien-gorge de naomi. elle finit par lui ôter, délicatement, et le jeta derrière elles. elles continuaient de s'embrasser, se frottant l'une contre l'autre à mesure que naomi s'extirpait de son pantalon. désormais en petite culotte, elle renversa june sur le dos et la logea entre les coussins qui recouvraient son matelas. elle commença à embrasser son cou, puis descendit de sa clavicule jusqu'à sa poitrine. june restait dans sa position de départ, et étouffa un cri quand naomi s'attaqua à son sein droit. elle s'amusait bien, visiblement, car son visage était éclairé d'un petit sourire narquois que june ne distinguait pas, la tête cachée par les coussins qui l'entouraient et la recouvraient presque entièrement. naomi descendit vers ses côtes, le coeur battant, et embrassait le ventre de june à mesure que celle-ci se tortillait dans tous les sens.

- naomi, murmura t-elle d'une voix douce et un peu étouffée. elle leva la tête et la regarda, malgré le noir qui emplissait la pièce.
- vas-y. elle lui fit un petit signe d'encouragement de la tête et replongea sous les coussins.

quelques secondes plus tard, un gémissement retentit dans la pièce. june ne tenait plus en place, et ses cris résonnaient dans les oreilles de naomi comme une victoire. elle ne s'arrêta pas, indifférente aux mouvements que faisaient june en face d'elle, quand celle-ci se releva brusquement et embrassa naomi. elles roulaient sur le lit, et continuèrent quelques minutes leurs embrassades.

june se retrouva à califourchon sur naomi, assise sur ses cuisses, les bras autour de ses épaules. les mains de naomi étaient posées sur le bas du dos de june, et caressaient délicatement le haut de ses fesses. elle frissonna, et repoussa naomi pour l'allonger sur le lit à son tour. il lui fallut moins de dix secondes pour lui arracher le peu de tissu qu'il lui restait avec les dents, et commença. naomi avait du mal à retenir ses hurlements, et june riait en lui intimant de faire moins de bruit, afin de ne pas déranger le voisinage à une heure pareille.

il était environ une heure de l'après-midi, et la mère de june allait bientôt rentrer pour déjeuner. une demi-heure plus tard, naomi et june étaient allongées dans les bras l'une de l'autre sous les couvertures et parlaient à voix basse. une clé tourna dans la serrure et des pas de firent entendre dans le couloir. june riait comme une folle, mais naomi, elle, était livide.

- qu'est ce qui se passe? june semblait véritablement inquiète, et regardait naomi. elle ne riait plus. la jeune femme ne dit rien, mais montra la porte d'un coup de tête.

june mit un doigt sur la bouche de son amie et sourit en chuchotant :

- ma mère n'entre jamais dans ma chambre. elle a toujours peur de m'y retrouver avec un garçon.

elle étouffa un ricanement silencieux et continua :

- je lui ai dit que j'aimais les filles, mais elle ne veut pas me croire. marrant, non? elle est persuadée que c'est passager.

elle rit de nouveau, plus fort cette fois. les pas se rapprochèrent de la porte de la chambre. une voix féminine retentit :

- june? tu es là dedans?

june sourit à naomi en lui disant de se taire et s'exclama :

- maman, bien sûr que je suis là. je suis avec une amie *elle adressa un clin d'oeil à naomi*, laisse moi un peu, d'accord?

et elles continuaient de s'embrasser, indifférentes à ce monde qui semblait vouloir les séparer. quelques heures plus tard, june enfila une robe de chambre de satin blanc et sortit. elle revint quelques minutes plus tard avec une bouteille d'eau et un bol rempli de carottes. elle s'installa de nouveau sur le lit, et, blottie dans les bras de naomi, alluma la télévision.

elles restèrent devant des séries et des films qu'elles ne suivaient pas, bien trop occupées à autre chose pour regarder les gens s'embrasser à la télé. quel intérêt si elles, elles pouvaient s'embrasser pour de vrai?

naomi souriait dans le vide, les yeux brillants de larmes. sentant son corps frissonner, june s'éveilla. elle tourna la tête vers naomi et déposa un baiser sur sa joue.

- june? demanda naomi sans la regarder.

- oui? répondit-elle en souriant.

- est-ce que tu voudrais qu'on se revoit?

myfirstbiglovestoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant