Épisode 7:

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Ça alors, personne ne s’y attendait, hein ? Je l’ai attendu après la fin des cours, et je finis par le voir arriver, les écouteurs déjà dans les oreilles.

Il me voit, et me fait un petit signe de la main furtif. Il me rejoint, et me tend un de ses écouteurs, que je m’empresse de prendre.

« Salut. Dis, ça te dit que l’on aille chez moi ? » dit-il a l’instant où je mets l’écouteur dans mon oreille. J’était tellement en pleine réflexion depuis ma vision en SVT, que je ne relève même pas les sous-entendus, et ne perd en aucun cas mon sang-froid contre Shawk, ce qui est assez rare pour être souligné.

« Oui, si tu veux, j’ai besoin de te parler de quelque chose. » je lui répond donc.

« Super, moi aussi. En réalité, j’aurai besoin de toi pour bosser sur mon VoxTinker. L’améliorer et compagnies. Tu voudrais bien m’aider les jours où on finit tôt comme ça ? Tu es la personne la plus réceptrice a mes ondes Shymma, et donc un atout de taille pour le développement de mon outil. »

« Si tu veux. Quant à moi, je te parlerai de quelque chose quand on sera arrivé, pas en public, et il faudras que tu sois assez… Attaché. »

« Tu m’intrigues fortement. »

« Je m’en doute. Maintenant, je peux enlever ton écouteur ? C’est pas du tout contre toi, mais… En fait, j’ai besoin de toute mon attention pour réfléchir. »

« Pas de problème, Lina. » dit-il alors.

J’enlève son écouteur. Évidemment, je ne vais pas lui parler de mes pouvoirs. Seulement des intuitions dont il était question. Je ne sais pas si je parlerais de mes pouvoirs a quiconque, de toute façons, ils sont assez dérisoires, et je ne me ferais jamais attraper sur le qui-vive en train de les utiliser.

Enfin bref, on finit par arriver chez Shawk. Il s’en est passé des choses, en deux jours…

Shawk tourne la clé et ouvre sa porte.

« Il y a tes parents ? » je pense à demander, la tête un peu au repos. Il nie de la tête.

Il ne se passera rien, calmez-vous ; je le sais, tu le sais, vous le savez.

On monte dans sa chambre, et ferme la porte à clé.

« Tes parents ne sont pas au courant pour ton VoxTinker ? » je demande.

Il me jette un bloc note que j’attrape, il est marqué « Premier test : ».

Je le regarde, et branche des tonnes de cables à son ordinateur, lance des applications et met un casque monstrueux sur sa tête.

« Tu perçois ma voix ? »

Hein ? Oh, il s’est branché sur l’enceinte ? Intelligent… Mais ce n’est pas tout… La voix semble plus… beaucoup plus humaine.

« Oui, 5/5 ! Qu’est-ce que c’est que tout cet attirail, dis-moi ? »

« Au fait, non, mes parents ne sont pas au courant. Et cet attirail, comme tu dis, c’est mon VoxTinker version… Maison. Comme tu le vois, il est légèrement trop gros pour que je l’emporte avec moi. Attention, on teste sans le casque. » dit Shawk.

Il enlève le casque, un bip strident est émis, et alluma simplement une oreillette sans fil. Il la mis :

« Je règlerai ce bip plus tard, c’est deux lignes de code en plus. Tu me reçois ? »

« Ouai, super ! » je réponds alors. J’ajoute : « Dit moi, ta voix semble plus humaine… Énormément plus. Comment ça se fait ? »

« Et bien en fait, mes parents me filmait littéralement h24 jusqu’à mes 10 ans, moment de l’accident, où j’ai perdu ma voix. Du coup, j’ai des morceaux de moi disant chaque mots, chaque son, et après quelques mois de montage son et de codage, d’assimilation avec mon VoxTinker, ça donne ça : une estimation de ma voix réelle. » m’expliqua Shawk.

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