Brained

Partie 3:

Quelques secondes plus tard, je peux ouvrir les yeux. Le sang est toujours là, mais les jambes de Shawk sont droites, et les os ont l'air réformés. Je cherche des traces de sang sur les habits de Shawk, je le mets sur le côté, et il a deux énormes traces de sang sur le dos. Qu’est-ce que c’est que ça… ?

J’enlève son t-shirt, et je vois deux énormes cicatrices circulaires, à la même hauteur. Ça, c’est étrange…

Je prends son pouls : il est régulier, et moins lent que tout à l’heure :

Il est vivant. Je le remets sur le dos, avec mon t-shirt trempé comme oreiller.

Je m’allonge, en plein dans la pluie.

Je viens d’utiliser un pouvoir magique grâce à une bague, qui brille en bleu, résultat : je suis en soutif’, sous la pluie. Au moins, je ne suis pas blessée… D’ailleurs, je pense que je vais enlever cette bague. Je n’ai aucun mal à l’enlever, et je la mets dans ma poche, histoire de ne pas la perdre dans la pluie.

Puis Shawk commence à bouger : il arrive. Je me lève, et me met sur lui, à califourchon.

« Shawk ! Shawk, tu m’entends ? Réveilles toi ! »

Il ouvre les yeux petit à petit, douloureusement. Il me regarda, comme surpris.

« L… Li… L… Lina… »

Il a… Dit mon prénom. Pour de vrai, pour la première fois.

Il se toucha la gorge, comme impressionné par l’exploit qu’il venait de réaliser.

Il regarda autour de lui, et sembla se rappeler en vitesse. Il me regarda, et me pris dans ses bras.

Tous les deux, sous la pluie, on aurait pu penser pouvoir camoufler nos larmes à l’autre, mais je me suis rendu compte que les larmes, ça se camoufle jamais. Et ça, mes pouvoirs ne me le disent pas. C’est soit à l’intérieur, soit à l’extérieur, mais si on connaît bien quelqu’un, on peut bien savoir si « il pleut dans son cœur ».

« Tu m’as fait peur… » Murmura Shawk.

« Tu m’as sauvé… » Je lui murmurais alors.

« Toi aussi, tu m’as sauvé… » Rétorqua-t-il.

« Toi aussi, tu m’as fait peur ! » je murmure alors, en riant.

« Dit donc, t’es pas gêné, d’être… Comme ça ? » Dit-il, en souriant.

« Enfin, Shawk… On peut arrêter de se cacher, maintenant, je pense… »