Les faucheurs

Chapitre 1

L'avion venait de se poser sur la piste. Les turbulences cessèrent quand l'appareil s'immobilisa. Le jeune homme poussa un soupir. Il était épuisé. Il lui était impossible de dormir sans revoir la mort de Donovan. Il voyait encore le corps chuter et s'empaler en contrebas. Le bruit du corps se faisait transpercer et le suintement du sang raisonnait toujours à ces oreilles. Des larmes inondèrent ces yeux à cause du froid. La différence de température entre New-York et la Californie était impressionnante. Son souffle se transforma en nuage blanc. Il eut un maigre sourire en imaginant qu'il s'agissait de son âme quittant son corps.

Stiles avait récupéré sa valise et donna l'adresse au chauffeur. Son père avait réussi à lui trouver un appartement en quelques minutes. Une femme avait voulu partir en France pour un long voyage et elle avait proposé de louer son appartement. Noah Stilinsky avait sauté sur l'occasion car la location coutait là moitié du prix qu'il était prêt à mettre. Stiles était un peu dépité de ne pas avoir un logement totalement à lui. Alors qu'il arrivait devant l'immeuble, le taxi s'arrêta.

« Ça fait 30 dollars, annonça placidement le chauffeur.

- Mais c'est du vol !

- On remet en cause mon prix ? »

Stiles regarda le chauffeur. C'était une armoire à glace qui peinait à rentrer dans le siège. Son regard noir foudroyait Stiles à travers le rétroviseur. Le jeune homme dégluti péniblement. Il tendit l'argent d'une main tremblante. Stiles sorti du véhicule. Il pesta dans sa barbe contre le chauffeur qui ne l'aidait pas à sortir sa valise du coffre. Pour se venger, Stiles ne le ferma pas, forçant le chauffeur à sortir. Le brun monta les trois marches du porche. Il tapa le code et entra. Il devait trouver la clef de son appartement chez les voisins. Il pouvait repartir sur de bonnes bases ici et oublier Donovan. Il fallait à tout prix qu'il oublie le monde surnaturel. C'était soit cela, soit devenir fou. Le jeune homme eut un sourire en pensant que Jackson lui aurait dit qu'il était déjà fou.

Stiles entra dans l'appartement. C'était très lumineux et clair. Il se sentit plus à l'aise. Il avait l'impression de respirer pour la première fois depuis des semaines. L'endroit était agréable. Stiles monta sa valise sur la mezzanine. Il y avait une chambre aux murs beige avec des meubles en bois blanc. Plusieurs tableau décorait le mur de gauche. Un grand cerf peint était accroché au-dessus du lit. On pouvait facilement deviner à la décoration que l'appartement appartenait à une femme. Pourtant les courbes douces taillées dans le bois de l'armoire l'apaisaient. C'était comme quand sa mère était encore en vie. Il y a eu une présence rassurante et féminine ici. Stiles sortit tous ces vêtements pour les mettre dans l'armoire. Il rigola en voyant qu'il ne parvenait pas à prendre tout l'espace. Puis, il descendit au salon. Partout dans l'appartement, il y avait des pots de fleurs. Le jeune homme vérifia chacune des soucoupes avant de rajouter de l'eau dans les plantes. Puis, il alla prendre une douche. Se sentir propre après son voyage lui fit vraiment du bien. Stiles s'assit sur le canapé et réfléchit. Que pouvait-il faire dans cette ville ? Il n'y avait pas pensé. Il voulait juste un endroit loin de Beacon Hills. Alors il se leva, décidé à se promener pour découvrir la ville.

« Alec, ils approchent.

- Combien sont-ils ?

- Deux.

- Alors ça ira. »

Alec laissa son regard errer sur la silhouette athlétique de Jace. Le blond hantait ces nuits depuis des années. Un coup de coude sortit le brun de ces réflexions. Izzy, sa sœur lui lança un maigre sourire. Le brun la remercia d'un hochement de tête. Il sortit son arc et se mit en joue. Les faucheurs approchaient. Ces créatures avaient le don de révulser Alec. Pourtant, il en avait côtoyé des démons. Mais les faucheurs étaient vraiment les plus horribles à son sens. Les deux échassiers avançaient à travers une ruelle déserte. Le soleil couchant couvrait leur peau blanche de reflets rougeâtres écœurants. Jace et Izzy c'étaient éloignés pour s'occuper d'un faucheur. Alec pourrait facilement s'occuper de l'autre seul. Le brun souffla calmement pour se concentrer à tirer. Il allait lâcher sa flèche quand quelque chose tomba derrière lui. Le brun eut juste le temps de se retourner avant d'être projeté en bas de l'immeuble, sur le dos du faucheur qu'il aurait dû abattre. Sous le choc, Alec échappa son arc. Il réussi à se réceptionner sur le bitume. Le souffle court, il se colla au mur de la ruelle. Jace s'était trompé. Il n'y avait pas de deux faucheurs mais neuf. Il ne voyait pas Izzy et Jace, ce qui laissait penser qu'ils étaient aux prises d'autres faucheurs. Alec sorti son poignard séraphique. Il trancha la patte gigantesque qui s'approchait de lui. Un cri suraiguë et inhumain s'éleva. Alec avait l'impression que ces tympans saignaient tant il avait mal. Le brun lança son poignard séraphique dans le faucheurs le plus près. L'arme se planta dans sa poitrine et le démon disparut. Le poignard tomba sur le bitume et Alec s'en saisit. Il attaqua deux autres faucheurs, tentant d'oublier la douleur que provoquait leurs cris. Le shadowhunter se félicita pour sa souplesse quand il dû éviter les bras des faucheurs. Finalement, Ales parvint à tous les éliminer. Il était à bout de souffle et sa tête était encore empli des cris horrible des faucheurs.

« Ce n'est pas normal, pensa-t-il. Les faucheurs sont des chasseurs solitaires. Ils n'agissaient pas en groupe aussi bien organisés. »

Alec commençait à marcher vers la cachette d'Izzy et Jace quand il sentit une lame se planter dans son bras. Une autre lui coupa le mollet. Le brun s'effondra sur le sol. Il se retourna péniblement vers le faucheur. C'était celui du toit. Il avait une cicatrice sur une jambe. Alec tenta de bouger son bras blessé mais il n'y arrivait pas. Le shadowhunter sorti son arme. Il voulut lancer son poignard mais le faucheur lui donna un coup. Il longue estafilade courrait le long de l'avant-bras d'Alec qui gémit de douleur. Le venin de faucheur commençait à faire effet. Il voyait trouble. Les son étaient déformés. Il fronça les sourcils. Alec s'effondra au sol le souffle court. Grimaçant, il tenta de se redresser. Soudain, la créature planta sa patte avant dans la cheville du brun. Alec hurla de douleur. Il avait besoin d'aide !