Sixteen • Tranquillité

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Je ne sais pas quoi faire.
Devrais-je sauter de joie ? Pleurer d'angoisse et de peur ?

Maintenant que Jefferson est partit, je me rends compte seulement à l'instant que j'aurai pu mourir, comme tout les autres ici. Cette pensée me laisse toute chose et sous le choque.

Je reprends tout de même mes esprits et rejoins les autres vers Chloé.

Jason et ses fils ont l'air d'encaisser le coup, Rachel elle se contente de nous afficher un visage, froid sans expression.
Perdre son père est tout sauf facile, j'en ai conscience.

Jason : On va aller à une petite maison le temps de la nuit.

Personne ne répond, tout le monde est à bout de souffle et épuisé mentalement comme physiquement.

-Donc on reste là ? Juste à coté du groupe de Jefferson ?

Jason : Le temps que Chloé reprenne des forces, de quoi marcher au moins, pour qu'elle puisse nous dire tout ce qu'elle sait sur ces connards.

J'hoche la tête. Je n'ai pas la force de débattre toute manière.

Tout le monde rassemble le strict minimum en affaires et se réunit. Chloé est dans un état second, a du mal à parler ou bouger, par conséquent, Jason a la bonne idée d'exiger à Elliot de porter Chloé...

Je suis un peu jalouse, mais cette sensation me fait vite me sentir coupable vu l'état de Chloé.

La lumière du jour disparaît pour laisser place à la pénombre.
Nous trouvons finalement une maison isolée, loin de la ville.
Les coups de feu auraient dû attirer l'attention des rôdeurs, pourtant, seulement quelques uns ont croisé notre chemin.

Lorsque nous entrons, le premier réflexe de chacun est de parcourir chaque pièce afin de fouiller les moindres recoins à la recherche de vivre.

J'ai la tête ailleurs et je ressens le besoin d'être coupée des autres après un moment pareil.
J'ai l'impression d'être la seule perturbée par ces derniers événements, à croire que tout va bien dans le meilleur des mondes.

Je réussi à monter à l'étage et à m'enfermer dans une chambre discrètement.

Je m'appuie contre le mur et observe un moment la nuit tomber, doucement.
On pourrait presque oublier le monde dans lequel nous vivons pendant quelques secondes ...

En pleine contemplation, j'entends le plancher grincer.

Je me retourne et aperçois dans mon plus grand soulagement Elliot. Nos regards se croisent quelques temps avant que je ne reporte mon attention sur l'extérieur à travers la fenêtre.

-T'es pas avec Chloé ?

Jalousie, sort de ce corps !

Je l'entends s'approcher pour finalement se placer juste en face de moi.
Je me décide à affronter son regard, pour une fois.

Elliot : Mon père et Ethan s'en occupent, c'est déjà bien assez non ?

J'hausse les épaules, ne savant quoi répondre.

Elliot : Et puis il faut bien que quelqu'un s'occupe de toi.

Je lève un sourcil moqueur.

-Je n'ai pas besoin d'un baby-sitter Elliot.

Elliot : Et d'un ami pour parler ?

Un ami hein ... ?

Je soupire.
Évidemment que j'ai besoin de parler... Il pose sa main sur mon avant bras.

♣ La Marche des Morts ♣Où les histoires vivent. Découvrez maintenant