Chapitre 3 : Christopher Wallace

1.2K 89 16
                                    

CHRISTOPHER

Les forces alliés ont pénétrés Alençon hier. C'est Anna qui est venue me prévenir, avec cette lueur d'excitation qu'elle n'a pas su cacher. Soit deux semaines après mon crash. Je suppose que la résistance allemande a dû être féroce car Alençon se trouve à mi-chemin entre les côtes de la Normandie et Paris, mais le principal c'est que nous soyons passés.

Depuis quelques jours, je peux marcher et mon bras se remet petit à petit, bien que des soins journaliers soient nécessaire. Agnès a fait un travail admirable, je dois le reconnaître et avec peu de moyen. Je ne souffre que très moyennement et l'aspect de mon bras ne semble pas problématique. Ces gens ont été formidables de courage et de bienveillance à mon égard, j'en suis encore ému quand j'y repense. Elles n'ont pas grands choses mais elles le partage volontiers avec moi. Et puis, il y Anna. Ah, Anna...

Cette fille est absolument splendide ! Je ne peux détourner mes yeux de sa beauté. Elle s'occupe de moi avec application et me veille le soir, jusqu'à ce que je m'endorme. Quelque fois, je la retrouve accroupit à mon chevet, la tête posée sur une partie de ma main. Je ne dis rien, je la regarde et caresse ses cheveux quelque fois. Je m'en veux, d'occuper sa chambre ainsi... À présent que je vais mieux, il est temps de lui laisser sa chambre et de retrouver un contingent anglais pour reprendre mon poste de militaire. J'ai assez abusé de leur gentillesse.

Je m'habille devant le miroir, avec des vêtements que mon données Anna et sa mère. Ils sont un peu serrés, car ce sont ceux de son frère. Je m'apprête à me rendre à la mairie où les alliés auraient établit leur quartier général, selon les informations que m'a donné Anna.

Quand je sors de la pièce, mes trois bienfaitrices sont à tables.

— On ne vous a pas attendu, je dois partir travailler. Dit Agnès, en buvant son café.

— Venez ! Il est tout chaud. Dit Bérénice en me servant un bol.

Je m'assieds sur le siège vide à côté d'Anna et prend le bol qui m'est tendu.

— Merci. Je partirai avec vous Agnès. Il faut que je me rende à la mairie.

— Qu'est-ce-que vous racontez ? Vous allez restez ici ! Vous n'êtes pas en mesure de combattre qui que ce soit ou quoique ce soit ! En plus, il n'y a que des américains à la mairie, aucun anglais, Anna est déjà allée voir.

— Oui et ils sont très tactiles d'ailleurs... Dit-elle, agacée. Je me suis renseignée et les anglais ont continués de progresser vers Paris avec le général Leclerc. Nous attendons que mon père et mon frère reviennent pour de bon, ensuite nous rejoindrons la capital à notre tour, pour retrouver notre appartement. Vous viendrez avec nous ?Comme ça on cherchera votre régiment sur place.

— Je pense que j'ai assez abusé comme ça...

— Mais non... Allez, mangez ! La messe est dite ! Vous partirez avec les enfants pour Paris quand le moment sera venu. Nous sommes si horrible que ça, pour que vous vouliez nous fuir ? Demande Agnès avec autorité.

— Pas du tout ! C'est tout le contraire, cela faisait longtemps que je n'avais pas dormit dans un lit aussi confortable et le beurre en France n'a pas sont pareil... Dis-je en dévorant la tartine que Bérénice me tend. Cependant, le débarquement a eu lieu et la guerre est loin d'être terminée ! J'ai un devoir envers votre pays, mais aussi envers le mien.

— Je comprends et vous n'en êtes que plus honnête... mais pour continuer à être utile, il faut vous soigner. Vous vous remettez à peine de vos blessures, vous re-piloterez certainement. Me dit Anna pour me rassurer.

— Mais pas tout de suite ! Crie Agnès menaçante.

Anna lui lance un regard agacée en entendant son ton autoritaire.

The Women of the family - Tome 2 : AnnaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant