Chapitre 11 : Honorer

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CHRISTOPHER

Anna et moi, marchons main dans la main jusqu'au domicile de ses parents. C'est avec une forme d'allégresse que nous prenons ces rues que je reconnais et qui m'ont terriblement manquées. J'hume l'odeur de la félicité qui ne m'a pas quittée depuis que je suis avec celle que j'aime. Tout ce que j'ai pu faire, je l'ai fait afin de pouvoir vivre cet instant. Anna est avec moi et c'est tout ce dont j'avais besoin.

— Tu es sûr que c'est ce que tu veux faire ? Je veux dire... si tu m'e demande de t'épouser parce-que j'étais vierge avant de te rencontrer, sache que je suis une femme libre et que...

Je m'arrête brusquement et pose un doigt sur sa bouche pour ne pas la laisser finir sa phrase que je la trouve absurde.

— Je t'épouse parce-que je t'aime ! Et aussi parce-que si tu ne m'aimais pas, tu ne te serais jamais donné à moi non plus. N'est ce pas ?

Elle ne dit rien et se contente de me sourire timidement.

— Bien. Cette discussion est donc close. Là d'où je viens, il y a une façon de faire les choses mais j'ai faillit à mon devoir en terme de courtoisie et de bienséances. Je tiens donc à rectifier cela. À partir de maintenant, je te traiterais comme tu le mérite. Avec toute la déférence et le respect qui t'es dû car tu comptes pour moi, bien plus que tu ne le penses et je veux te rendre heureuse.

Elle me sourit encore, puis serre sa main dans la mienne, avant de poser sa tête contre mon épaule, tout en continuant à marcher.

— Et ton bras... comment va-t-il ? Dit-elle en le caressant.

— Très bien ! J'ai même voler il n'y pas si longtemps. J'ai juste une cicatrice, mais j'ai appris à l'aimer. Répondis-je, amusé.

Nous arrivons devant l'immeuble et y pénétrons avec la sérénité de ceux qui savent que plus rien ne peut leur arriver.

Quand elle me fait passer la porte de l'appartement, Henry, Agnès, Alexandre et Bérénice arrêtent ce qu'ils font et poussent des cris de contentement en m'apercevant.

— Comment vas-tu mon ami ! Dit Alexandre, en me prenant dans ses bras.

Je lui rends son étreinte, ravie de constater que sa bonne humeur ne l'a pas quitté.

— Très bien, merci.

Henry viens me serrer la main et m'accueille joyeusement à son tour.

— Mais c'est que vous êtes encore plus beau à chaque fois... Dit-Bérénice, en m'embrasant sur les deux joues.

Agnès observe sa fille avec un air indéchiffrable, puis s'approche de moi pour me regarder afin de s'assurer que je n'ai rien de casser. Une sorte de déformation professionnelle probablement...

— Bienvenue, Christopher. Prononce-t-elle solennellement après son examen.

Nous nous asseyons dans le petit salon et ils me servent à boire. Il y règne la même ambiance affectueuse et charmante que j'ai trouvé à Alençon, les premiers jours.

— Je vous remercie de m'accueillir comme vous le faite. Dis-je ému.

— Après ce qu'il s'est passé, vous êtes comme de la famille. Me dit Henry.

— Je suis content que vous me disiez ça, car j'aimerais en effet faire partit de votre famille, mais de façon plus officielle... Henry, je suis venu vous demander la main de votre fille. Dis-je en essayant d'y mettre les formes.

Bérénice pousse un cri de surprise et Henry me regarde droit dans les yeux avec méfiance.

—Vous me demandez la permission de vous marier avec ma fille ? Répète-t-il sur ses gardes.

The Women of the family - Tome 2 : AnnaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant