Chapitre 13 : Bedington House

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CHISTOPHER

— Qui est Harry ? Lui demandais-je, avec sérieux.

— Ton cousin ! Le fils de ta tante Amelia et de ton oncle Anthony. Il est aussi le frère d'Olivia. Répondit-elle, ayant mémorisée toutes les connections possibles de mon arbre généalogique.

— Bien ! Et Claire ?

— Ta grand-mère.

— Néanmoins ne l'appelle jamais comme ça ! Elle préfère Lady Bedington ou grand-mère mais si elle ne t'y autorise pas, tiens toi à Lady Bedington ! Dis-je, avec prudence.

— D'accord.

C'est Anna qui conduit la voiture qui nous mène au manoir. J'ai eu le temps de lui inculquer quelques rudiments de conduite pendant notre semaine d'adaptation à Londres. Elle est très douée et lorsque nous avons quitté la gare, je lui ai demandé de nous mener au manoir qui n'était pas très loin. Le chauffeur à fait les gros yeux mais, pour le moment il ne s'en plaint pas ! Pour que le voyage soit plus décontractés, nous révisons tous les prénoms et règles de bienséance, afin que mon épouse se sente à l'aise. Ma mère nous a conviés à un dîner de noce. N'ayant pas pu assister à notre mariage, elle a fait venir toute la famille pour qu'Anna soit présentée en bonne et dû forme ! Nous y resterons une nuit.

— De toute façon, si tu te trompes ils ne t'en tiendront pas rigueur. Ils savent que tu es française et que tu n'es pas habituée à tout ce tralala...

— Mais je ne veux pas te faire honte ! Je veux que tes parents m'aiment et se disent que tu as eu raison de m'épouser. Dit-elle, avec innocence.

Je lui fait un baiser sur le front et elle se déconcentre un instant de la route.

— Attention ! Tu es trop à droite !

— Désolée. Dit-elle, embarrassée.

— Tu ne me fera jamais honte. Tu es parfaite et ils le sauront très bientôt... Dis-je doucement.

La voiture passe le grand portail en fer forgé du domaine et nous roulons dans la cour. Le majordome nous attend déjà sur le perron avec un parapluie car il pleut encore un peu. Nous sortons de la voiture pour nous abriter rapidement à l'intérieur. Nos affaires seront montés dans notre chambre plus tard...

On nous débarrasse de nos vestes et j'observe Anna regarder autour d'elle, comme intimidée. C'est vrai que lorsqu'on est pas habitué, ce manoir peut être impressionnant... mais j'y ai passé toute mon enfance, et je sais qu'il n'y a pas d'endroit plus chaleureux. Je la prend par la main et l'emmène dans le petit salon où les autres convives nous attendent déjà. Lorsque le majordome nous laisse passer par la porte, ils interrompent brusquement leurs discussions. Ils nous observent, stupéfait. Il n'y a que mon oncle qui sourit discrètement, mais il a toujours été un peu... différent des autres, dirons-nous. Soudain, mon cousin et ma cousine courent vers nous et me prennent dans leurs bras.

— Tu nous a tellement manqué Chris ! Dit Olivia, en s'accrochant à moi.

—Tu as ramené des souvenirs des nazis ?! Demande Harry en fouillant presque dans mes poches.

Il a 17 ans et est fasciné par le trésor de guerre que j'aurai supposément dérobé pendant mon service.

— Non, je n'ai rien de tout ça... Vous m'avez manqué, aussi.

Anna reste silencieuse, elle s'est délibérément mise en retrait. Olivia s'approche d'elle.

— Alors comme ça, c'est vous qui m'avait volé mon cousin ? Demande-t-elle le sourcil levé. Je ne vous connais pas, mais il n'y a qu'une femme intelligente pour savoir aussi rapidement qu'il en vaut la peine. Ajoute-t-elle rapidement, en la prenant dans ses bras.

The Women of the family - Tome 2 : AnnaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant