22 Décembre :
C'était pas à cause de l'alcool que ça avait commencé. Ni de la drogue. Bien sûr, c'est facile d'accuser les autres, lâche, mais facile. Et cela Laink l'a bien compris. Oh, l'alcool a du jouer, mais de manière minime.
La main du jeune homme passe et repasse sans arrêt sur le froissement des draps du lit dans lequel il est allongé. Nouveau réveil, nouveau lit, ça fait longtemps qu'il n'a pas expérimenté. Ca ne le dérange pas, sa copine ne l'apprendrait sans doute jamais, il se sentirait mal pendant quelques temps avant d'oublier définitivement. La lumière artificielle lui vrille la rétine, il fronce ses sourcils et ferme un peu plus les yeux, un marteau piqueur danse sur son crâne. La main dans les plis de la couverture, il peut sentir une autre forme humaine se mouver dans le lit, si le bouclé souhaitait partir sans laisser de traces, c'était raté.Il ouvre lentement ses yeux endoloris et fixe le plafond bleu pendant quelques secondes. Sa main quitte les draps pour venir plonger dans ses boucles brunes. Il tourne sa tête en direction de la masse inerte à côté de lui et ses pupilles se dilatent ; le garçon ne s'attendait pas à voir son meilleur ami, totalement nu, endormi juste à côté de lui.
"Putain, putain, putain ! Qu'est c'que c'est qu'cette merde ?"
Sa première réflexion est que là, il ne sera pas près d'oublier.
Il saute du lit, passe une main sur son visage. Le bas de son dos lui fait atrocement mal et ses hanches sont parsemées de marques rougeâtres. Au moins, il a son caleçon. D'un pas précipité, il se dirige vers ses vêtements balancés çà et là sur le plancher vernis pour s'habiller d'une manière plus décente. Sa démarche toujours tremblante, il sort de la chambre pour se diriger sur le balcon. Son esprit tente de renflouer plusieurs souvenirs, beaucoup trop explicites à son goût. L'image de son ami le hante encore, se superposant aux scènes de sacrifications à Vénus passées avec le châtain.
Le bouclé attrape un paquet de clopes, ça fait longtemps qu'il n'a pas fumé, mais il n'est pas contre s'en griller une de temps en temps.
Une.
Puis deux.
Puis trois.
Et toute la fin du paquet qui y passe.
Laink avait vraiment besoin de décompresser.
Son regard reste fixé sur les lumières dégueulantes de la ville qui l'entoure, un arc en ciel difforme, débordant sur les bords et qui serait agité par les klaxons résonnant de part et d'autre.
Ses pupilles résorbent toute cette activité, légèrement floue à cause de la fumée expirée à intervalles irréguliers.Au loin, Thomas entend le parquet grincer, Terracid n'est plus très loin, et lui va devoir porter ses couilles pour une fois. Chose dont il n'a pas l'habitude. Depuis qu'il sait créer des embrouilles, le garçon n'a jamais su les résoudre. Il préfère s'enfoncer dans le déni, plutôt que d'affronter la vérité. Ça à toujours été comme ça. Seul Damien sait le sortir des merdes dans lesquelles il se met. Sauf pour une ; sa copine. La dernière qu'il a eu est partie parce que Laink ne lui disait rien et que,
«Dans un couple, on doit tout se dire. Tu ne dois avoir aucun secrets pour moi.»
Bien entendu, il n'avait plus rien émis sur sa vie. Ce qui avait eu don d'agacer grandement sa petite amie, qui ne l'a plus été par la suite.
Sa copine actuelle est plus compréhensible, mais ils n'en sont qu'aux prélis de leur relation, le couple ne semble pas vouloir durer.
Un sursaut de rire lui échappe suite à ces pensées, oui, cette fois-ci il doit ne plus être lâche, mais pas pour lui. Pour son Terro. Parce que lui aime sa copine et a des responsabilité.
•°•°•°•
Mal réveillé, le châtain traîne des pieds, il passe rapidement entre le salon et la cuisine pour finir par trouver son petit brun sur le balcon. Appréhendant la suite, il s'avance prudemment, il s'est quand même retrouvé avec des traces rouges sur les cuisses, il ne savait pas ce qu'il pouvait voir et apprendre de plus en allant le voir. Sa copine ne le prendrait sûrement pas bien si il avait eu un coup d'un soir, surtout dans leur appartement. Résigné, il s'appuie contre le chambranle de la porte vitrée et passe sa main dans ses cheveux, geste récurrent chez lui.
"Salut, bien dormi ?" lance-t-il avec une fausse assurance, la fébrilité se sent dans chaque parcelle de sa voix.
C'est le grand moment. Laink pivote sur sa chaise, hausse les épaules, des larmes semblant perler dans ses yeux sombres, le visage de Terracid se fige, sur le cou de Laink est placé bien en évidence, un suçon, violacé et sûrement récent. Ça, il en est sûr, Laink ne se l'est pas fait tout seul.
"J'suis pas sûr qu'on ai dormi Terra."
Coup dur pour Damien, à peine s'est-il levé que déjà la vérité lui saute au visage, mortelle. Il s'en doutait, mais rien n'est plus cruel que la certitude.
"Eh... C'est pas d'ta faute. C'est de la nôtre. Et moi un peu plus que toi, c'est sûr."
Le bouclé prend une grande inspiration,
"C'que j'te propose, c'est d'oublier. On fait comme si rien ne s'était passé. Comme si on s'était juste bourrés la gueule comme deux gros porcs.
Et on n'en parle à personne."•°•°•°•
La nuit commence à blêmir, les lumières s'éteignent une à une comme des paupières papillonnant de fatigue. Le froid s'engouffre par tous les interstices possibles, on est fin décembre et tout nous le fait ressentir. Thomas a éteint sa cigarette, ses doigts jouent un rythme effréné contre ses jambes. Damien en a allumé une, il passe sans cesse la main dans ses cheveux.
Le silence est pesant, tous deux ne veulent s'expliquer sur ce qui a, potentiellement, pu se passer.
Les secondes semblent des heures. Ils devraient parler. Mais Thomas en a assez de ne plus être lâche et Damien est beaucoup trop sonné pour faire le premier pas.
Une quinte de toux prend le plus vieux, la cigarette ne lui va pas bien. Plié en deux, il attend la fin de ce calvaire pour ses cordes vocales, qui n'ont rien demandé. Une fois relevé, il se retrouve seul sur la terrasse, Terracid est rentré. Surpris par cette brusque solitude, il suffoque de plus belle.
Rapidement, il se lève, ça ne lui sert pas d'être sur ce béton glacial si ce n'est pas avec Damien.
Pourquoi brusquer le plus jeune ? Laink se le demande. S'il veut vraiment en parler, il n'a qu'à venir le voir. Puis la tension est plus que palpable, même un aveugle pourrait la voir. Mieux vaut ne pas rester dans les parages.
Thomas récupère ses affaires et admire un instant les dégâts de la fête sur l'appartement de son acolyte. Cette vision lui arrache une grimace. Il replace son sac sur son épaule et passe voir Terra, qui bricole on-ne-sait-quoi dans la salle de bain. Un bonne chance s'échappe de ses lèvres fendues par le froid.
Une seconde plus tard et le clic caractéristique du verrou se fait entendre.
Le bouclé dévale les escaliers et se précipite sur son téléphone. Il grogne, des messages de sa copine, beaucoup. Et un de Damien.De : Damien
À : Moi
_________________T'es quand même un bâtard de pas m'avoir aidé à ranger
De : Moi
À : Damien
_________________
Tu m'as rien filé comme médocs c'est toi le plus bâtard de nous deuxIl sourit, peut-être que tout serait comme avant au final.
{1261 mots}
•°•°•°•
J'AI MIS TOUTE MON ÂME LÀ-DESSUS BORDEL
Alorrrrrs, reprenons beaucoup plus calmement.Déjà bonsoir ? Bonjour ?
Ensuite, c'est le premier chapitre d'une histoire qui, je pense, va être plutôt courte ^^ un Terraink des familles parce que ce ship est génial (puis c'est celui qui me donne le plus d'idées)DONC. J'espère que c'est pas trop mauvais, hésitez pas à le donner votre avis !
Dernier petit rappel : l'alcool, c'est mal, le feu, ça brûle et l'eau, ça mouille.Sur ce, bye !
VOUS LISEZ
L'heure Bleue
FanfictionTout ça c'est parti d'un simple verre en trop, mais d'une simple graine provient la plus belle des roses. ~ « C'est la plus belle connerie qu'on ai jamais pu faire, Thomas. » {Lainkacid} {Terraink} 18/03/2019 ‼️ vieux et mal écrit jss désolé la team