Here we go

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Je suis enfermé dans ma chambre depuis une éternité, je ne saurai vous dire combien de temps. Quelque heures? Quelques jours? le temps me semble si long que si l'on m'annonçait que j'étais resté ici pendant dix ans je le croirai sur parole.

Mais ces murs ne me protégerons pas toujours et il va bien falloir que je sortes à un moment donné. Un combat m'attend à l'extérieur, mon combat.

Les filles sont passées me voir et on a longuement discutés, elles m'ont beaucoup aidés et ont proposés d'aller parler à Adan, par parler je suis sûre qu'elle voulait dire découper en morceau. Mais j'ai refusé, c'est à moi de le faire, il faut que je mettes un terme à tout ça par moi même, peu importe à quel point ça m'effraie, peu importe à quel point ça sera dure et éprouvant. Je ne laisserai pas la peur prendre le dessus, j'ai changé, je me suis promis que ça ne recommencerai pas, et les promesses faites à soi-même sont celles qu'on se doit de tenir à tout prix.

Mes parents sont passés me voir, ils n'ont pas évoqués le sujet sensible, je sais très bien que maman a tout raconté à papa et je pense que c'est mieux ainsi, je n'aurai pas dû le lui cacher en premier lieu. Je leur suis reconnaissante de me laisser recharger mes batteries avant d'avoir à affronter tout ce chaos intérieur.

Je m'endors, et ma nuit n'est ni accompagné d'un rêve, ni d'un cauchemars. Il n'y avait rien, et ça m'a fait du bien.


Le lendemain je me réveille assez sereine, déterminé à en finir. Je m'habille et me coiffe aussi bien que possible en essayant de récolter un maximum de confiance et descend rejoindre ma famille à table, ils sont assez choqués de me voir mais ont l'air heureux et soulagés, Sonia va à l'école et je me retrouve seule avec mes parents. Le moments des discussions à sonnés.

Papa me reproche de ne pas lui en avoir parlé mais il comprend à quel point j'étais terrifié, on parle pendant une bonne heure de ce que j'ai pu ressentir, de ce que je n'aurai jamais dû accepter et des différentes options qui s'offrent à nous comme porter plainte et le poursuivre en justice mais cette option n'est toujours pas imaginable pour moi... mais après plusieurs tentatives d'argumentation ils arrivent à me faire entendre raison: c'est la meilleure chose à faire, comme ça au moins il ne fera plus de mal à personne.

Je leur propose de me laisser parler à Adan afin de l'attirer dans un piège, idée qu'ils refusent directement mais j'arrive à les convaincre, assez difficilement je l'avoues. En revanche mon père exige de m'attendre dans la voiture au cas où Adan deviendrait violent même si d'après ce que j'ai compris quelques policier seront planqués aux alentours. Wow, en y pensant j'ai vraiment l'impression d'être dans un film, c'est plutôt cool, et qui sait, peut être que je serai super connu pour avoir aider à arrêter un psychopathe, peut être même que je viens d'éviter de futurs attentats. Je souris à la stupidité de ce que je raconte et mes parents ont maintenant la certitude que je suis complètement folle.

Deux jours passent, deux longues journées à essayer d'élaborer un plan, à me préparer à l'affronter, mais nous y sommes enfin. Aujourd'hui je coupe complètement les ponts avec mon passé. J'espère vraiment que ce sera pour de bon cette fois ci et qu'il ne reviendra pas m'éclater à la figure dans quelques années, en l'occurence quand Adan aura fini de purger sa peine.

Je prends mon courage à deux mains, embrasse ma mère et me dirige vers la voiture de mon père. Le trajet se fait en silence jusqu'au parc où j'ai prévu de retrouver Adan. Une fois arrivé mon père se gare et je compose son numéro. Il répond après deux sonneries.

- Léna. Quelle surprise! ou pas, à vrai dire je savais que tu reviendrai vers moi.

- Tu   as raison, j'ai du mal à me l'admettre mais tu m'as manqué, notre relation m'a manqué...

Ces mots sortent difficilement de ma bouche mais je me dois de continuer.

- Tu sais, ce n'étais pas très gentille de me crier dessus devant ta famille, mais bon, je suis d'humeur à pardonner, néanmoins tu seras puni.

Quel connard, vraiment, je regarde mon père qui est prêt à exploser mais il se contrôle.

- Je sais, j'accepte ta punition. On pourra tout oublier et reprendre où on en était, et tu sais quoi, le plus tôt sera le mieux: rejoins moi au parc?

- À dans dix minutes bébé.

Il doit sûrement avoir un sourire victorieux sur le visage, et sa voix, mon dieu quelle horreur je ne sais pas comment j'ai fait pour le supporter.

Je le vois arriver quelques minutes plus tard, j'embrasse mon père et lui répète de ne pas s'inquiéter. Je descends et respire un bon coup.

C'est partie...

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Merci à une merveilleuse amie de m'avoir fait découvrir la musique en tête de chapitre. 

Love u!

L

Trust me..Where stories live. Discover now