A la pêche aux galères galères galères. Je ne veux plus y'aller, Atoum.

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Je manquais d'idée pour le titre de ce chapitre... puis, soudainement, un ami a chanté à la pêche au moule. Vous ne pouvez donc que vous plaindre à lui si vous vous retrouver avec la chanson en tête jusqu'à la fin des temps... 

BONNE LECTURE xD 

PS : correction de faute autorisée à fond ! *o* xD 



- Aucun souvenir ? Siffla la voix de Romane, dans mon dos.

Je jetai un bref petit coup d'œil dans sa direction et elle m'offrit un petit sourire, navrée. Je me détournai aussitôt, peu surprise que sa discussion avec Kaïs tourne autour de ma personne. Au fil des heures, elle n'avait que pu remarquer que je n'étais pas comme elle, ou du moins, pas comme tous les autres réincarnations. Ainsi, par politesse, elle n'avait pas dû oser m'interroger directement mais désormais que Kaïs était, plus ou moins, remis, elle pouvait satisfaire sa curiosité sans scrupule.

Je n'y accordai que peu d'importance, me doutant que Kaïs ne lui donnerait aucune information gênante à mon encontre. Il se contenterait de lui donner le minimum afin que Romane puisse comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvions. Ainsi, peu inquiète par la réaction brusque de la jeune femme, je continuai de fouiller la forêt du regard, mes pieds s'enfonçant lourdement dans la neige qui s'était bien étoffée durant la nuit, gagnant de nombreux centimètres. En somme, rien pour nous faciliter la vie. A croire que le Dieu des scarabées avait réellement lancé une malédiction sur ma personne. Moi qui avais toujours cru qu'il m'aimait bien, je commençais à revoir ma conviction.

Dans un lourd soupir, je me stoppai un instant, venant triturer mon médaillon avec nervosité. Cela faisait plus de deux heures que nous marchions ainsi à la recherche de Koshi, Teura et les autres. Mais nous n'avions pas trouvé la moindre trace, le moindre indice pouvant nous indiquer où ils se trouvaient. Et mon inquiétude ne cessait d'enfler encore et encore, me broyant l'estomac.

- Ne t'en fais pas, me souffla aussitôt Kaïs, surgissant dans mon dos. Ils vont bien, je peux te l'assurer.

- Mais où sont-ils dans ce cas ? Fis-je, les lèvres pincées, ne m'agaçant pas du fait que Kaïs se soit permis, encore une fois, de lire dans mes pensées.

- Je ne sais pas, concéda-t-il sans que son visage ne cesse d'exprimer toute sa sérénité. Mais ils ne doivent pas être bien loin. Continuons d'avancer.

Je hochai faiblement la tête, reprenant mon avancée tandis qu'ils semblaient avoir terminé leur conversation. Kaïs marcha à ma droite tandis que Romane, elle, traînait un peu des pieds, regardant avec admiration le décor qui s'offrait à nous. Je ne pouvais m'empêcher de la trouver, de plus en plus, inconsciente et insouciante. Malgré le danger, malgré la gravité de la situation ou des révélations que Kaïs lui avait fait, elle ne semblait jamais émoustillée ou éprouver la moindre inquiétude. Et je ne savais plus déterminer si elle était simplement dotée d'une grande sérénité et maîtrise de soi, ou si elle était simplement déconnectée de la réalité.

- Comment te sens-tu ? Me questionna Kaïs.

- C'est plutôt à moi de poser cette question, désapprouvai-je, lui jetant un bref coup d'œil. Ton épaule ? Elle ne te fait pas trop souffrir ?

- Elle est douloureuse, admit-il calmement. Mais cela reste très supportable, Romane a fait du bon travail.

- Tu as eu de la chance que ma mère tienne, impérativement, à m'enseigner le béaba pour soigner différents types de blessures.

- Je m'estime chanceux, effectivement, acquiesça Kaïs dans un mince sourire poli.

- Enfin, j'imagine que tu peux surtout t'estimer chanceux que je sois si maladroite que ma mère ait estimé qu'il était probable que je m'embroche à un truc quelconque, rajouta-t-elle, songeuse.

The last sunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant