Comment interpréter les signes en une leçon.

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Comme d'habitude : vous pouvez me signaler toutes les fautes qui vous vrillent les yeux *o* xD 

Et, avec un peu d'avance, BON WEEK-END. Et avec un peu de retard, JOYEUSE SAINT VALENTIN. 





- N'aurions-nous pas dû prévenir avant de nous diriger ici ? Murmurai-je avant de tousser vivement.

- Tiens, mets ça, m'ordonna Kaïs en me tendant un épais foulard qu'il dénicha de son sac qui aurait clairement rendu jalouse Mimie Mathy. Ne t'en fais pas, ils sont au courant.

- Comment ?

- Comme tu le sais, nous avons déjà établi quelques liens entre nous, expliqua-t-il, sommairement, recouvrant bien son propre visage. Nous ne sommes jamais vraiment seuls bien qu'à une telle distance la communication est parfois compliquée.

- J'ai dû mal à saisir, admis-je, mollement. Néanmoins, je te fais confiance.

Il m'adressa un petit signe de tête et je ne pus que supposer qu'il m'offrait un sourire derrière son foulard marron. Je retournai mon regard devant moi, fixant Kôshi et Teura qui marchaient juste devant moi, tentant de me protéger des rafales de vent qui nous asphyxiaient.

Je nous trouvais terriblement imprudents. Et je détestai vraiment être dans cette situation par ma faute. Non. Pas par ma faute. Juste à cause d'un rêve débile. Je me mordis la lèvre, venant enrouler le second foulard que Kaïs venait de me donner. Le désert du Sinaï n'était visiblement pas du tout enchanté de nous accueillir en son sein. Et je partageais totalement son avis. Nous aurions dû repasser sur l'île du milieu. Plus encore, nous n'aurions jamais dû partir dans une telle expédition à quatre et sans aucun matériel. Car entre la Laponie et le désert Égyptien, il y avait un gouffre qui nécessitait une certaine adaptation.

Mais je cessai de me plaindre, consciente qu'il ne servirait à rien d'exprimer, à nouveau, mon inquiétude. Cela ne ferait que l'intensifier lorsque je constaterais, un peu plus encore, que j'étais la seule à trouver notre périple aussi dangereux que fou. Je préférai donc me focaliser sur ce qui nous entourait, tentant de trouver une indication quelconque voulant me signifier que nous étions sur la bonne voie. Mais tout n'était qu'un amas de sable orangé et brun. Cependant, la tête était la même que celle de mon rêve. C'était déjà ça. N'est-ce pas ? J'aurai voulu soupirer, mais je préférai m'en abstenir, mon corps tout entier me suppliant d'éviter le moindre effort superflu.

Et, pour une fois, je n'étais pas la seule à privilégier l'effort minimum. Les trois garçons qui m'accompagnaient, dont deux des plus loquaces, ne prononçaient pas le moindre mot. Chose aussi anormale qu'angoissante. Cependant, heureusement pour moi, Teura finit par céder à son besoin de rouvrir la bouche, malgré les conditions climatiques, rompant le silence pesant :

- Tu ressens quelque chose, Léna ? S'enquit-il, se tournant légèrement pour que nos yeux se croisent.

- Non, murmurai-je. Rien du tout.

- Et toi, Kaïs ?

- Rien non plus. Mais on approche du temple, l'énergie des anciennes réincarnations imprègne encore le sol, répondit-il à son tour.

- Mais pas de signe du type qu'on cherche ? Insista Teura.

- A première vue, acquiesça Kaïs. Mais je doute qu'il use de ses capacités s'il se sait en danger. Au contraire, il doit tout faire pour dissimuler sa présence.

Et c'était sans doute pour cela qu'eux aussi n'usaient pas des leurs. Nous aussi nous étions en danger. Et nous ne savions même pas quel danger nous guettait. J'allais vraiment suffoquer. Pas à cause du sable qui s'engouffrait dans mes poumons malgré toute mes précautions. Uniquement par la pression qui voulait m'écraser de tout son poids.

The last sunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant