Le sentiment complexe

Chapitre 9 : Ce lourd secret que tu gardais

Je reste coi quelque seconde avant que la voix de Gabriel me ramène à la réalité.

- « Un problème Nathan ? » j'entends de la pluie qui commence soudainement à frapper contre les carreaux de la fenêtre, j'espère qu'il n'y aura pas d'orages.

- « Non, je viens juste de... converser, avec ta sœur. »

- « Stella ? je l'ai vu sortir de la chambre, j'espère qu'elle ne t'a rien dit de bizarre. »

- « Non, ne t'inquiète pas, elle est très gentille en tout cas. » Gabriel me fait un petit sourire, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que je ne sais rien de Gabriel... Je ne savais même pas ou il habitait, je ne savais pas qu'il avait une sœur, je ne savais pas que sont père étais mort, je ne sais même pas ou est sa mère... Pourquoi nous sommes ensemble en fait ? Je sers les poings et baisse la tête.

- « Nathan ? »

- « Je viens de me rendre compte que je ne sais rien de toi... Je ne sais même pas pourquoi je t'aime ! » Je relève la tête et cri malgré moi, je suis en colère contre moi-même, j'ai l'impression que quelque chose appel au secours au fond de moi. « Je... ferais mieux de m'en aller... » Je commence à attraper mes affaires, mais Gabriel m'attrape par le bras et me tire violemment par le bras et me plaque contre le mur. Il met ses bras de chaque coté de ma tête, m'empêchant toute issu. Je n'ose même pas le regarder, qu'est ce qu'il me prend, je vais rater l'homme qui m'est le plus cher dans ma vie. »

- « Gabriel Karner, 17 ans, mon anniversaire est le 20 Novembre, je suis du groupe sanguin O-, j'ai trois sœur et un frère, respectivement Stella, Lola, Zoé et Victor, mon père est mort il y a maintenant quatre ans et ma mère travaille au Japon, je ne l'a voie donc pas souvent, j'ai longtemps fais du krav-maga et du taekwondo, j'ai également fais du basket et du hand-ball, je continu maintenant le Krav-maga et fais en parallèle de la natation, de la boxe, de l'équitation, du skateboard et du tir à l'arc, c'est pour cette raison que je ne te vois pas beaucoup en dehors des cours. » Il ne me laisse même pas le temps d'en placer une.

- « Gabri-»

- « J'ai un chien qui s'appelle Paparazzi, un border collie âgé de quatre ans, il s'appelle comme ça parce qu'il est arrivé à la maison quelque jours avant la mort de mon père et celui-ci aimait prendre des photos, ce qu'il lui à valu le surnom de papa-razzi. J'ai également un chaton âgé de trois mois qui s'appelle Helios, son nom provient du fait que ma sœur Lola la trouvé l'été dernier en plein soleil. J'aime la chimie et les math, je passe mon temps libre à résoudre des énigmes ou des enquêtes. Ce que j'aime chez toi, c'est ton coté enfantin qui me donne envie de te protéger et cette gentillesse qui te vaux ta naïveté. » Il me regarde intensément, il attend de toute évidence une réaction de ma part.

- « Je... je suis désolé... Je suis égoïste et méchant avec toi qui fais tout pour moi. »

- « Ne le sois pas, tu as le droit de vouloir en savoir plus sur ma vie. »

- « Mais j'ai du te faire sortir des souvenir douloureux en parlant de ton père. »

- « La mort de mon père n'est pas un tabou, c'est arrivé, voilà tout. »

- « Excuse moi, mais... Comment est-il mort ? » Parfois j'ai envi de me gifler, mais la question me brûle les lèvres depuis bien trop longtemps.

- « Un homme rendu complètement fou par le divorce avec sa femme a débarqué sur le lieu de travail de mon père, arme à feu et couteau à la main afin de tuer son ex-femme qui travaillait comme secrétaire dans les locos de mon père. Il allait bondir sur la femme mais mon père s'est interposé pour la protéger, après tout cette femme était sa meilleure amie depuis le collège. Le couteau lui à tranché l'artère du cou, il s'est vidé de son sang au travail et est mort dans les minute qui ont suivi l'attaque. L'assassin s'est suicidé après que des hommes du bureau l'ai arrêté. »

- « ça a du être un choc... »

- « En effet, tout les matin je lui souhaitais une bonne journée avant qu'il ne parte au travail. Ce matin là, je ne me sentais pas très bien et je suis resté couché plus longtemps, j'ai raté le moment ou il partait au travail et n'ai pas pus lui souhaiter une bonne journée. » La tête de Gabriel se pose sur mon épaules... Soudain je sens que celle-ci devient humide, je tourne brusquement là tête pour regarder Gabriel et je vois que celui-ci est en train de pleurer comme jamais. Mes yeux s'ouvrent ronds comme des soucoupes. « Pendant des jours je ressassais que c'étais ma faute, et le pense toujours à l'heure actuelle. Si je me rends au cimetière chaque moi, c'est pour m'assurer que mon père ma pardonné d'avoir causé sa mort ce lundi...20 novembre... » Gabriel se lâche et éclate en sanglots dans mes bras, je ne trouve rien d'autre à faire que de lui caresser la tête en vain. Depuis tout ce temps, je me plainais de mes petits problèmes, je me plainais que Sylvain était horrible avec moi, je pleurais ma vie à Gabriel... Alors qu'il à vécu tout ça ? Il gardait le silence sur tout ce qu'il lui arrivait ? Il cachait sa tristesse, sa peine et sa douleur derrière son masque de glace ? Tout devient tellement plus clair dans ma tête... Si évident... Comme si on venait de me jeter un seau d'eau glacé au visage. Les mains Gabriel son tremblante, Il continu de pleurer sur mon épaule, me serrant fort dans ses bras comme si il ne voulait jamais me laisser partir. On dirait que les quatre années où il cachait ce qu'il ressentait venait de faire éclater la boîte dans laquelle elles étaient scellées.

Gabriel à continué à pleurer pendant une heure sans interruption et s'est finalement endormis dans son lit, sa tête posé sur mes jambes. Ses yeux son gonflés après avoir autant pleuré, ses cheveux noir son en bataille et je m'attèle à les lui remettre en ordre en profitant pour caresser sa tête, tout en prenant soin de ne pas le réveiller. Je n'ai jamais étais aussi proche de Gabriel, et quelque part je suis heureux qu'il se soit confié à moi de cette manière, pour me parler de ce passé qu'il cachait au plus profond de son cœur depuis tout ce temps. Je m'endort rapidement à ses cotés, bercé par la respiration régulière de mon amour.