VII.

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Nous étions à présent le 24 décembre. Ma mère était sortie de l'hopital le jour précédent. Tant mieux. Je n'osais plus aller la voir. J'avais l'impression qu'Ilona était cachée à chaque coin de couloir, à me guetter.

Cette fille était pire qu'une sangsue...

Le soir, j'avais rendez-vous chez Elena et Louis pour le réveillon. Il y aurait, me semblait-il, des amis à eux.

Je frottai mes mains pour les réchauffer. Cela faisait dix minutes que j'attendais mon bus, en retard évidemment. Il faisait froid.

Dommage que j'avais perdu mes écouteurs. Ils m'auraient bien servi. Je tournais autour de l'abribus pour combattre le froid et réchauffer mes orteils quand j'aperçus une silhouette familiere sur le trottoir d'en face.

Je traversai la route au pas de course. Je n'étais pas sûr de ma supposition mais je tenais à vérifier.

Je rattrapai la personne et la retint par la manche. Elle se retourna.
C'était elle.

Elena.

Je lui souris :

- Salut !

Elle me dévisagea lentement :

- Raphaël, tu m'effraies, je vais finir par croire que tu me suis...

Je laissai échapper un petit rire :

- Mais non, voyons, j'attends mon bus. C'est à se demander où tu vas chercher des idées pareilles...

Elle leva les yeux au ciel et sourit en engageant la conversation :

- Donc pour ce soir, c'est toujours bon ? Je veux dire, Louis t'as un peu forcé la main, si tu as un autre plan, tu peux annuler. Si tu veux rester avec ta mère, par exemple. Comment va t'elle, au fait ?

- Elle va bien. Elle est sortie de l'hopital hier. Et je viens toujours ce soir.

- Cool.

Je ne trouvai rien à répondre. Nous restâmes là, sur le trottoir, sans rien se dire.

- Oh, il neige. Ça va être tout blanc pour Noël !

Je levai la tête. Le ciel était couvert de petits points blancs. Je grimaçai. Je deteste la neige.

- Comme si il ne faisait pas assez froid...

- Rabat-joie, me taquina t'elle.

Je la regardais. Ses cheveux se parsemaient petit à petit de flocons. C'était idiot, mais je me dis que j'aimais bien la neige, finalement, quand c'était elle qui la portait.

Elle me sourit puis un éclat vif passa dans ses yeux. Elle fixa un point derrière moi.

- Raphaël, ton bus !

Je me retournai brusquement. Il allait partir sans moi. Je courus sur le passage pieton en hurlant :

- À ce soir !

Les portes se refermèrent sur moi. J'allai m'asseoir à la première place trouvée après avoir payé mon ticket.

Je repensai à la conversation que je venais d'avoir. Je souris bêtement en me rendant compte de quelque chose.

J'étais toujours et plus que jamais follement amoureux d'Elena Larbanne.

il est chouchou mon raphou jlaime trop

bon, soon le reveillon + la fin de l'histoire (qui va faire 10 chapitres je pense)

the crazy christmas of me, my ex and her husbandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant