VIII.

10 3 12
                                    

Les mains dans les poches de mon manteau, j'avançais dans les rues glaçées. À travers les fenêtres éclairées, je pouvais voir les familles attablées pour Noël.

J'arrivais devant chez Elena. J'écarquillai les yeux. Une bonne dizaine de voitures plutôt luxueuses, bien que je ne m'y connaisse pas, étaient garées sur le parking devant la maison.

Je slalommai entre les véhicules pour atteindre la porte d'entrée. Je sortis ma  main de ma poche pour appuyer sur la sonnette.

Il y avait de la musique très forte, à l'intérieur, et je crus dans un premier temps que personne ne m'avait entendu.

Puis la porte s'ouvrit brutalement sur un Louis avec un sourire jusqu'aux oreilles :

- Ah ! Raphaël ! Entre, entre !

J'obéis en lui souriant pour dire bonjour.

Je croisai Elena. Elle s'était mise en robe, pour l'occasion. Elle vint me faire la bise et me chuchota dans l'oreille :

- On n'attendait plus que vous, monsieur Moreno.

- Eh bien me voici, mademoiselle Larbane.

Elle avait l'air heureuse que je sois là. Ça me réchauffa instantanément. Elle m'emmena poser mon manteau avec ceux des autres, puis me conduisit à une table où une dizaine d'hommes étaient assis.

Deux d'entre eux fumaient.
Évidemment.

Je ne me sentais pas à ma place et c'est mal à l'aise que je tirai une chaise pour m'asseoir.

Nous commençâmes à manger.

J'étais entre Louis et un autre homme, Stanislas. Ils rigolaient fort. Je commençais à regretter d'avoir refusé le diner avec ma mère. Surtout que le repas n'avait rien d'exceptionnel...

Elena était à l'autre bout de la table.
Je l'observais discretement de temps en temps. Elle souriait et bavardait gentiment avec tout le monde.

Stanislas se racla la gorge :

- Et donc du coup, rappelle moi, qui es-tu ?

Je mis quelques instants à réaliser qu'il parlait à moi.

- Je m'appelle Raphaël, je suis...

- Ok, ok... Et donc dis moi... Tu as des mines ? du pétrole ? des usines ? Quelle est la marque de ta voiture ?

J'échappai un rire nerveux :

- Ce n'est pas vraiment ce que tu crois... Disons que je n'ais pas de voiture.

Stanislas hausse un sourcil. Le silence se fait autour de la table. Je déglutis.

- Je... prends les transports en commun.

- Mais pourquoi ? demande un homme.

Je partis en petite improvisation :

- Je pense à la planète. J'ai beaucoup investi dans des productions de coton, de... bref, des trucs naturels, quoi.

Elena sourit, moqueuse.

- Je préserve mon avenir financier en n'utilisant pas de voiture, et ainsi il y a moins de pollution !

La main de Louis s'abattit sur mon dos :

- Ah la la ! Sacré Raphou, va !

Je lui adressai un petit sourire. Stanislas bougea derrière moi. Louis releva la tête et fit un geste.

Je reçus un grand coup derrière la tête.

Je m'effondrai sur Louis sans bruit.

AIEAIEAIE ÇA PUEEE

bientot la fin dcp, pendant les vacances jpense (zone a on est là)

stanislas s'appelle stanislas pcq :
- il est riche donc c plus credible si il est russe.
- jvoulais un perso russe qui s'appelle stanislas (stan ou stanny pour les intimes)

the crazy christmas of me, my ex and her husbandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant