Les couleurs de notre amour [Ereri/Riren].

❶❸

Je sens sa main se déposer doucement sur les couvertures, tout juste sur ma taille.

Je l'entend chuchoter.

- Eren.

Il retire les oreillers et les couvertures qui me rendaient inaccessible puis me retourne de manière à ce je sois sur le dos et que je lui fasses face.

Je le fixe droit dans les yeux et il appuie mon regard.

Nous restons une bonne minute à se fixer ainsi, sans aucune raison particulière.

Il s'assoit sur mon lit et observe l'ensemble de la pièce.

Je ne sais pas pourquoi, je me suis mis à regarder sa main, sur mon lit. Elle était si douce quand il a touché mon visage avec, hier. Encore. J'ai encore envie de cette chaleur.

Sans même que je ne me rende compte d'à quel point je suis stupide, je pose doucement ma main sur la sienne.

Il tourne sa tête vers moi et me regarde. Avoir décerné tant de surprise sur son visage me mît si mal à l'aise que je rougis et lâche soudainement sa main.

Merde, qu'est-ce qui m'a prit.. Je n'ai pas le droit de prendre sa main comme ça. Et s'il détestait qu'on lui prenne la main? Il m'en voudrait, il me détesterais! Et s'il était en couple? Et si après ça il me trouvait tellement minable qu'il ne voudrait même plus poser son irrésistible regard sur moi? J'en mourrais, je crois que je deviens accro à ses yeux. Et il est froid et distant parfois, mais je sens que je m'attache vite à lui, je sens qu'il devient quelqu'un de qui j'aurais bien besoin, je sens que-...

Pendant que toutes ces pensées s'installent à une vitesse folle dans ma tête, une fraction de seconde après avoir retiré ma main, Livaï la rattrape et la serre dans la sienne.

Je rougis encore plus et porte mon autre main sur mon visage, comme pour me cacher.

Sa main est chaude et si douce, j'aimerais pouvoir la tenir éternellement.

Le tonnerre reviens encore déchirer mes oreilles. Je me crispe encore plus et serre sa main tellement fort que j'avais peur de la lui arracher.
Je fut tellement surpris lorsqu'il se mît à lentement caresser le dos ma main avec son pouce.
Ça m'a même détendu.
Putain.. Comment il fait?
Personne ne réussi jamais à me calmer instantanément d'habitude..
D'un côté, ça m'énerve un peu qu'il arrive à se frayer une place aussi vite, mais d'un autre, j'ai tellement envie qu'il soit tout le temps là, qu'il sache tout, j'ai envie de lui partager tellement de chose, de tout le temps rester avec lui.

- Tch, tu sais quoi? Fais moi une place.

Je le regarde, le regard plein d'incompréhension. Une place?

- Oï, ne me regarde pas comme ça. Tasse-toi un peu.

J'obéis, lui laissant une place sur mon lit. Il s'allonge à côté de moi, et mon cœur se met à battre tellement fort. On aurait dit un tambour, je crois même qu'il peut l'entendre d'ici. Il tient encore ma main. Celle-ci devient justement moite. C'est pourquoi je la retire doucement, à contrecœur, de peur de le déranger avec cette moiteur de merde.

- D-désolé, mes mains sont moites..

Il la reprend et entrelace cette fois ses doigts aux miens.