Apprends-moi/fan-fiction camren

Partie 93

    Camila

Soudain, Lauren ouvre les yeux.

- Lauren, tu es réveillée ! Je suis tellement soulagée ! Comment tu te sens ? Est-ce que tu vas bien ? Je suis tellement désolée ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que tu n'as pas trop mal ? Je t'aime, et...

Lauren ne dit rien, mais elle ne me quitte pas des yeux.

- Camz, murmure-t-elle en esquissant un mouvement de la main vers moi.

Mince, je parle sans la laisser en placer une.

- Pour répondre à ta question de tout à l'heure, je dirais oui, sans hésiter.

Je reste un instant interdite.

- Je ne comprends pas... De quoi tu parles, Lauren ?

- Tu m'as demandé si notre amour était plus fort que tout le reste. Et je te réponds oui. Je suis sûre que oui. Quelque chose de chimique se produit quand nous sommes ensemble. Et quand nous ne sommes pas ensemble, nous nous cherchons, nous sommes attirées comme des aimants. C'est complétement fou, ce qui nous arrive. Moi aussi j'ai découvert l'amour grâce à toi. Et je crois que c'est la plus belle chose qui pouvait nous arriver.

- Tu ne dormais pas ? Le médecin a dit que...

- Le médecin me sous-estime, dit-elle faiblement en caressant la paume de ma main.

Entendre sa voix, même un peu voilée par la fatigue et le choc de l'opération, est le plus grand des soulagements. Elle est émue, elle aussi. Son visage livide me serre le cœur et me rappelle à quel point elle a dû souffrir. L'émotion est si vive que ma gorge se noue. Lauren me sourit alors, elle contemple mon visage comme j'ai admiré le sien. Nous restons quelques instants ainsi, les yeux dans les yeux, heureuse de nous retrouver. Et je finis par retrouver la parole.

- Mais alors tu faisais semblant de dormir ! m'écrié-je soudain.

- Semblant... pas tout à fait, je somnolais quand vous êtes entrées, et puis je t'ai entendue, et ta voix a achevé de me réveiller !

Elle me regarde, l'air doux et serein, et serre ma main dans la sienne.

- Attends, Lauren, ça veut dire que tu as tout entendu de ma déclaration !

Un sourire canaille passe sur ses lèvres.

- Et je ne regrette pas..., dit-elle avec malice.

- Tu t'es moquée de moi ! Alors que j'étais si inquiète ! m'indigné-je.

- J'ai hésité à ouvrir les yeux, mais cela t'aurait empêchée de me dire toutes ces choses magnifiques. Il n'en était pas question, murmure-t-elle avec un regard tendre et rieur.

Elle entrelace nos doigts, et le contact me réchauffe de l'intérieur, me remplit d'une joie immense.

- Tu as vraiment tout entendu ? demandé-je.

- Oui, sauf un passage, au début, murmure-t-elle en plongeant ses yeux dans les miens. J'aimerais que tu répètes.

- Tu te moques de moi, grogné-je, faussement fâchée, tu as très bien saisi !

Elle rit à ma moue boudeuse puis soulève ma main enlacée à ses doigts et la porte à ses lèvres. A ce contact, je me sens traversée d'un frisson de joie et de sensualité. Je n'ai pas eu d'accident, mais je suis sous le choc et ses lèvres sur ma peau me ramènent à la vie.