Auriane est une jeune Française qui est allée rendre visite à sa meilleure amie en Corée. Sauf que tout ne se passe pas exactement comme elle l'aurait voulu. Elle se retrouve amnésique dans une chambre qu'elle ne connait pas, chez un jeune homme qu'...
C'est l'été et en Corée les températures sont nettement plus élevées qu'en France durant cette période de l'année. C'est pourquoi je suis dans une station de métro pour rentrer rapidement et me rafraîchir. Depuis tout à l'heure un homme louche me fixe. Je fais comme si de rien n'était et répond au téléphone qui commence à sonner. C'est mon manager, qui est resté en France, qui me rappelle que je dois rentrer avant la semaine prochaine afin de pouvoir faire la promotion de mon premier album qui sortira dans une semaine.
Le métro arrive enfin et je monte dedans. Sauf qu'un groupe de jeunes adolescentes poussent tout le monde en criant. J'ai une peur panique de la foule - quand je me retrouve dans une foule, sur scène je ne ressens pas la même chose - alors autant vous dire que me retrouver collée à des gens que je ne connais pas, n'est sûrement pas une situation des plus confortables pour moi, ainsi que pour tout le monde je pense. Pendant 10 minutes les hurlements de ces jeunes filles ne s'arrêtent pas et je sens toujours le regard de la personne louche qui me fixait déjà il y a plus de 20 minutes. Je ne me sens pas bien du tout, je suis sur le point de faire une syncope, quand je vois que c'est mon arrêt. Je saute hors du métro mais de toute évidence ce n'était pas au goût de cet homme louche qui m'attrape par les épaules et qui commence à me dire des choses que je ne comprend pas. Il sort une lame et la colle à mon cou. Je me débat et demande de l'aide comme je peux, me disant que même si les gens ne me comprennent pas, ils seront alertés par le bruit que je fais mais puisque les adolescentes sont aussi descendues à cet arrêt, mes cris ne se font pas entendre. Je continue de me débattre et des larmes commencent à couler le long de mon visage et je sens que des gouttes de sang coulent sur mon cou. Tout à coup je ne sens plus mes jambes et tombent sans pouvoir rien faire. Ma crise de panique n'étant pas si vieille que ça je tombe sur les rails du métro. Ça y est, je crois que ma fin est arrivée. Qu'est-ce que j'ai fait pour que le karma me punisse ainsi ? J'ai juste le temps de voir la silhouette de l'homme s'enfuir avec mon sac et une autre arrivée en courant, que je ferme les yeux.
J'ouvre les yeux dans une salle que je ne connais pas. C'est une chambre où se trouve un lit à étage et un lit une place dans lequel je me trouve. Il n'y a aucun bruit autour de moi et tout ce qui est écrit est dans une écriture que je ne peux pas lire. J'essaie de sortir du lit mais mes jambes ne répondent pas. Qu'est-ce qui s'est passé pour que je ne puisse plus faire usage de mes jambes ? Je ne me souviens de rien, ni même de mon nom. Je commence à pleurer, ne comprenant pas la situation dans laquelle je suis. La porte de la chambre s'ouvre brusquement et un jeune homme s'avance vers moi visiblement surpris que je sois réveillée. Il commence à me parler mais je ne comprend rien à ce qu'il raconte. Il met sa main sur mon front mais je la retire directement, ne supportant pas qu'il me touche. Qui est-il ? Pourquoi je suis là ? Il essaie en vain de me calmer et commence à me parler en anglais. Par chance je comprend ce qu'il me dit :
« Calmes-toi,je ne te veux pas de mal. Tu me comprend là ? Aller, recouche-toi de toute évidence tu as encore besoin de te reposer. Je vais te préparer quelque chose à manger, d'accord ? »
Je hoche la tête et il me sourit faiblement avant de sortir en fermant la porte derrière lui. Est-ce que je le connais ? Pourquoi je ne me rappelle de rien ? Je n'aime pas du tout cette situation.
Je me rallonge et attend environ 20 minutes avant que le jeune homme ne revienne avec un plateau de nourriture. Il me le tend et voyant que je n'ose pas bouger, il le place sur mes jambes et s'assied à côté sur une chaise.
« Vas-y manges, n'ai pas peur. Tu te souviens de ce qui s'est passé ?Je fais signe que non et il semble s'inquiéter. Tu t'appelles comment ? Tu arrives à parler ?
-Je ne sais plus... pourquoi suis-je comme ça ?
-Tu as subis une agression dans une station de métro et tu t'es évanouie.
-Comment ça ? Quand ?
-Je ne sais pas vraiment dans quelle condition, je suis arrivé trop tard pour ça, j'ai juste eu le temps de te porter en-dehors des rails. C'était il y a 4 jours.
-Mais qu'est-ce que je fais là ? Je ne devrais pas être à l'hôpital ?
-Ils ne pouvaient te garder et comme tu n'avais aucun papier sur toi, ils ne pouvaient prévenir personne de ta situation. C'est pour ça que tu es ici. Je leur avais donné mon numéro en cas d'urgence.
-Mais on se connaissait ?
-Non pas du tout, je suis juste passé par là quand je t'ai vu sur les rails et inconsciente.
-Alors pourquoi tu m'accueilles ici ?
-Je n'allais pas te laisser à la rue alors que tu n'étais même pas consciente, puis tu dois être soignée. Tes deux jambes ont subis de graves blessures qui pourraient te rendre infirme. Alors j'ai pensé que tu préférerais en avoir encore l'usage. Il fait une petite pause puis reprend la parole voyant que je ne sais pas trop quoi dire. Bon mange tu en as besoin et surtout repose toi. Si tu as des questions je suis là, n'hésites pas. Oh ! Et si tu te souviens de quoi que soit, dis le moi. Ça te permettra de trouver un moyen de rentrer chez toi. Ta famille doit être inquiète.
-D'accord, merci. »
Il me sourit et sort de la chambre. Je mange lentement mais avec appétit. Il a raison, j'avais une faim de loup et si je veux retrouver l'usage de mes jambes, il vaut mieux que je l'écoute. Je ne sais pas si je peux réellement lui faire confiance, mais pour le moment je n'ai pas vraiment le choix. D'ailleurs il ne m'a pas dit son nom. Je finis le bol de riz et l'appelle. Il arrive après quelques secondes.
" Besoin de quelques choses ?
-Je viens de réaliser que je ne sais pas comment tu t'appelles..."
Il semble hésiter un petit instant puis finis par me dire:
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