CHAPITRE 20

95 9 1
                                    

PDV Auriane:

"Vous n'êtes pas possible, on s'est énormément inquiéter pour vous. Il a fallu qu'on dise à JYP que Felix était malade et que c'était pour cette raison qu'il n'était pas là. Et vous revoilà comme si de rien était mais tu es de nouveau en fauteuil. Heureusement que ce petit con m'a au moins prévenu pour ça car j'aurai fait une syncope. Vous me rendez fou. Je n'ai pas pu dormir de ces 5 derniers jours et les autres non plus. J'espère que vous avez conscience de ça. Qu'est-ce que vous avez fait ces derniers jours et où étiez-vous ?"

Je détourne le regard. Je n'ai jamais vu Chris comme ça et il me fait un peu peur. Je comprend qu'il ai pu s'inquiéter et qu'on ne lui a pas facilité la vie ces derniers jours. J'assume totalement avoir pris la mauvaise décision en suivant Felix sans lui demander où on allait et sans savoir s'il avait réellement prévenu quelqu'un. Je me sens bête... bête et honteuse. Sans m'en rendre compte un larme coule su mon visage et la main de Chris vient relever tranquillement celui-ci. Quand il voit la larme, son expression change instantanément, il prend un air désolé et semble un peu perdu.

" Je.. je suis désolé. Je n'aurai pas dû crier sur toi. Mais comprends-moi, je suis responsable de vous deux et ne pas avoir eu de nouvelle pendant ces derniers jours m'ont frustré et fortement inquiété. Je ne savais pas où vous étiez, je ne pouvais donc pas vous rejoindre en cas de besoin. Et quand Felix m'a appelé pour me dire que tu étais à l'hôpital j'ai totalement paniqué. Excuses-moi, je ne voulais pas te faire pleurer.

- Je pleure parce que tu as complètement raison. On a été irresponsables et que je suis honteuse de ne pas avoir retenu Felix. J'aurai pu mais ... ma curiosité a été trop forte. Je voulais savoir ce qu'il voulait tant me montrer. Je suis honteuse de ne rien regretter et de te m'être dans cette position difficile. Tu n'as aucune raison de t'excuser, tes raisons sont légitimes tandis que les miennes ne le sont pas. Excuses-nous d'avoir été aussi égoïstes et de ne rien vous avoir dit, à toi et aux autres.

- Frenchie... je comprend d'accord. Vous êtes finalement revenus et même si maintenant tu reviens dans un fauteuil, je suis heureux de voir que vous allez bien. Mais ne me refaites pas ça s'il-vous-plaît. Je ne pourrais pas vous couvrir tout le temps. Alors maintenant restez sages.

- Promis. Je lui tend mon petit doigt qu'il prend avec le sien pour sceller ma promesse.

- Sinon... vous avez fait quoi là-bas ?

- On est allé voir ses parents puis à la plage mais c'est tout.

- Il y a un truc entre vous ?

- Euh non, on s'entend bien c'est tout hein. Qu'est-ce que tu es allé imaginer ? Dis-je en rigolant.

- Moi ? Rien, mais les autres sont sûrs que vous êtes partis en amoureux etc... ils ont même fait un pari.

- Quoi ? Je me sens tout d'un coup gênée et je me sens rougir. Pourtant non, il n'y a absolument aucun sentiment de ce genre entre nous. Je le considère presque comme mon frère.

- Presque ? Intéressant. Bon je dois aller voir Felix maintenant. Reposes-toi, tu as l'air crevée."

Je hoche la tête et il sort de la chambre. Je me place dans le lit. Je m'endors presque instantanément et recommence ce même rêve que depuis le jour où nous sommes partis. Enfin, ce n'est pas tout à fait le même. Les personnes changent et la date que les médecins donne est toujours différentes. Je me réveille plusieurs fois. Je sens comme des picotements dans les bras, la même sensation que l'on a quand on a des tuyaux insérés dedans.
Je me tord de douleurs plusieurs fois sans comprendre d'où celles-ci proviennent. Je me dis que j'exagère encore que la douleur n'est pas aussi intense pour autant, j'ai comme la sensation de mourir. Je me recroqueville sur moi-même pendant le semblant de sommeil que j'ai. Au petit matin, je dors enfin normalement, sans aucune douleur quand je sens la présence de quelqu'un au près de moi. J'ouvre les yeux mais ne vois personne.

Rien Qu'une AmnésieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant