Chapitre 18

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POINT DE VUE LIAM


Il nous aura fallu qu'une demi-heure pour embarquer nos affaires. Enfin, cinq minutes pour Zayn qui n'a qu'un sac, et trente pour moi. Même si je souhaite un nouveau départ depuis longtemps, il y a certaine chose que je n'ai pas pu m'empêcher de prendre comme des photos de familles, d'autres avec des amis, avec Chris, des objets auxquels je tiens et même mon ordinateur. Je ne sais pas si je remettrais un jour les pieds dans cette maison alors je préfère me préparer à toutes les possibilités.
Quand tout est prêt, je rejoins Zayn qui fume contre le capot de ma Jeep. Il me tend une cigarette puis prend mes clés.


-C'est moi qui conduit, tu as toujours une tronche à faire peur.
-Merci. Ça vient peut-être du fait qu'on a voulu me tuer aujourd'hui. Dis-je sèchement.
-Je t'ai dit que j'étais désolé !


C'est vrai, il l'a dit, et pour être honnête je ne lui en veux pas. A sa place aussi je me serais posé des questions et puis le principal c'est qui n'ai pas été jusqu'au bout. Cependant, j'ai été déçu qu'il ait seulement songé à le faire.
Je ne proteste pas pour la conduite, de toute manière je me sens plutôt d'attaque à dormir, mais en tant qu'ancien agent secret, il y a certaine chose que je me dois de vérifier.


-Ton portable s'il te plaît.
-Pourquoi tu veux mon portable ?
Je souffle et prend le mien avant d'enlever batterie et carte SIM et de mettre le tout dans une boite.
-Fais la même chose, et ça restera comme ça sauf si on a une urgence.

Il s'exécute puis je vais dans la voiture retirer le GPS que je pose chez moi.

-Tu es un vrai dingue toi. Dit Zayn en retirant sa veste en cuir qu'il pose sur le dossier du siège conducteur.
-Tu préfère qu'on soit suivi ?

Il hoche la tête puis range la boîte dans le coffre.


-Et maintenant ?
-On va vérifier qu'il n'y a aucune puce électronique sur nous ou sur la voiture.
-Hum...je peux te faire une fouille au corps ?
-ça ne sera pas nécessaire.


En fait, c'est exactement ce à quoi je pensais jusqu'à ce qu'il me le propose de cette façon trop aguicheuse à mon goût. Ne voulant pas être touché par lui, je retourne chez moi et vais dans le grenier, me rappelant du détecteur de métaux qui s'y trouve. Lorsque je descends avec celui-ci, Zayn se met à rire.


-Tu es sérieux là ?
-Je ne te laisserais pas me tripoter.
-Dommage, ça aurait pu être intéressant !


Je soupire et nous passe tous les deux au détecteur. Mis à part six mini couteaux cachés sur Zayn, nous n'avons retrouvé aucune puce électronique.
Une fois la vérification terminée, Zayn prend place devant le volant alors que je m'assois à côté.

-Ou est-ce que je vais ?
-Roule, c'est tout. Dis-je en refermant ma portière.

[...]

Cela fait près de sept heures que nous roulons sans aucune destination précise, ne croisant seulement les routes, les champs, les voitures et quelques maisons pour la plupart abandonnée. Nous roulons juste pour rouler. Juste pour échapper à ce qui nous attendais et ce qui risque de nous rattraper à tout moment.
Zayn est silencieux mis à part pendant les quelques moments où il ne cessait de se plaindre, me demandant où est-ce qu'on va, pourquoi je ne lui dis rien et pourquoi on ne se casse pas sur une île déserte. La vérité, c'est que je ne sais pas où aller, mais je n'ai pas non plus envie de trop m'éloigner de mon pays, j'ai encore quelques petites choses à y faire.
La nuit tombée, je m'installe de façon à dormir un peu quand le métis rompt une nouvelle fois le silence en m'indiquant le tableau de bord.


-Il n'y a plus d'essence.
-Continu de rouler jusqu'à ce qu'on trouve une station de service.
-OK. Répond-t-il simplement.


Quelques minutes plus tard, la Jeep s'arrête dans un endroit plutôt sombre mais assez éclairé pour voir où nous mettons les pieds.
Zayn descend de la voiture et s'approche des pompes pour mettre de l'essence.

Mission impossible (fiction Ziam)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant