Chapitre 20

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POINT DE VUE ZAYN

Je mets un moment avant de me rendre compte de l'état de la situation. Je suis posté devant une voiture carbonisée, les flammes désormais plus petites continuent de jaillir alors que quelques personnes présentent dans l'hôtel sont derrière moi, en retrait, regardant le spectacle avec affolement. Mes poumons me font souffrir, je tousse à ne plus avoir de souffle, alors que je cherche Liam à nouveau. Pourquoi je ne le vois plus ? La peur me tord l'estomac alors que je porte le col de mon tee-shirt sur ma bouche et mon nez afin d'avancer vers les flammes.

J'entends déjà des sirènes retentir, alors que les gens continuent de parler comme si je n'étais pas en train de suffoquer, comme si je n'étais pas en train d'appeler Liam à m'en arracher les entrailles. Personne ne se soucie de nous et une fois de plus je me dis que j'avais toute mes raisons de faire ce que je faisais dans le temps, de tuer tous ces connards sans aucun remords. Les gens ne pensent qu'à eux, qu'à leur bien-être, et dès qu'il s'agit de se mouiller un peu pour aider les autres, il n'y a plus personne. J'aurais aimé que quelqu'un m'aide, qu'il me dise qu'il a trouvé Liam et qu'il va bien, parce que oui, je m'inquiète. Je sais que Liam était encore au coffre quand la bombe s'est déclenchée, je sais qu'il a ressenti l'explosion bien plus que moi, mais je n'ai aucune idée de si je le retrouverais vivant.

Je dois faire vite, les pompiers approchent, et probablement la police, ils nous poseront des questions et ça finira mal pour nous.


Je fais le tour de la carcasse de voiture, évitant les quelques morceaux de carrosserie qui saute de temps en temps puis je finis par trouver Liam. Il est au sol, assez loin de la voiture, sûrement projeté par le souffle de l'explosion. Je cours vers lui, toujours inquiet. Il est couché sur le ventre, il ne bouge pas. Je le retourne alors qu'il est inconscient, et l'appelle, avant de remarquer un bout de ferraille planté dans son bassin.

-Merde...Liam, répond-moi !

J'hésite entre attendre l'arrivée des pompiers qui j'espère le prendrons vite en charge, ou bien le porter pour nous cacher quelque part.

Je frappe doucement ses joues recouvertes de poussières tout en l'appelant. Je suis soulagé lorsque j'entends une toux provenant du corps dans mes bras. Liam ouvre les yeux avant de faire une grimace et de gémir de douleur.

-ça va ?

-Où est le sac ? Dit-il difficilement.

Je regarde autour de moi, troublé qu'il soit plus occupé par ce sac plutôt que par son état, puis je finis par l'apercevoir, à quelques mètres de nous.

-Il est là-bas, il n'a pas brûlé si c'est ce que tu veux savoir. Putain mais qu'est-ce qui t'a pris ? Y'a quoi dans ce sac ?

-On n'a pas le temps pour ça, il faut partir d'ici.

-Oui,tu peux marcher ?

-Je pense.

-Très bien. Je vais chercher ton truc et on y va.


Je me lève rapidement, courant vers ce qui a failli tuer Liam, puis je retourne à ses côtés pour l'aider à marcher.

Parcourant les débris carbonisés de la Jeep, on contourne l'attroupement de personne, et on rentre dans notre chambre d'hôtel qui par chance se trouve au rez-de-chaussée.

Lorsqu'on rentre dans celle-ci, j'allonge Liam sur l'un des lits, me décharge du bagage et retourne avec lui.

-Il faut retirer ce morceau...dis-je en désignant l'objet coupant incrusté dans sa peau.

-Ouais...Répond-t-il essoufflé. Vas chercher la trousse.

J'acquiesce et regarde dans ses affaires pour trouver tout ce dont j'ai besoin. J'ouvre la trousse de soin puis en sors une bouteille d'alcool à quatre-vingt-dix degrés et des compresses.

Mission impossible (fiction Ziam)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant