Mission impossible (fiction Ziam)

Chapitre 23

POINT DE VUE LIAM

J'ai passé beaucoup de temps à réfléchir, peut-être un peu trop et j'en suis venu à une conclusion pourtant simple : on ne pourra jamais gagner cette bataille. Pas à deux, pas avec si peu d'arme. Alors sans réfléchir, je m'empare de mon téléphone pour appeler Louis. Un appel sera préférable à un SMS. Surtout vu ce que je m'apprête à lui révéler.

Une sonnerie. Deux. Puis Louis décroche, avant de dire :

-Liam ! Comment tu vas ? Je te manque tant que ça ?

Je ne peux m'empêcher de sourire – décidément il n'a pas changé – mais la réalité me revient bien vite en pleine figure.

-Louis, je dois te parler de certaine chose. Je ne te demande pas de tout comprendre, mais j'ai vraiment besoin de toi. Tu ne dois en parler à personne, en aucun cas.

-Tu me fais peur...je t'écoute.

-Après l'intervention qu'on a fait à Bogota, j'ai aidé un gars du gang. Je ne voulais pas le laisser mourir et je me disais qu'il y avait sûrement de l'espoir pour lui. Je n'ai eu aucun souci avec lui, mais le chef de son gang n'est pas mort et aujourd'hui il nous recherche. Il veut notre mort, il envoi tous ces moutons nous chasser et hier ils nous ont trouvé. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils reviennent et qu'ils nous tuent. J'ai besoin d'armes Louis. Autant que possible. Fusils, bombes, tout ce que tu veux, mais tu dois me ravitailler...s'il te plaît.

-Merde Liam dans quoi tu t'es embarqué ? Tu aurais dû le laisser crever cet enfoiré !

-S'il te plaît Louis. J'ai vraiment besoin de ton aide. Je ne te demanderais pas de prendre ce risque s'il n'y avait pas une autre solution.

-D'accord, je vais le faire, mais j'espère que tu sais ce que tu fais, je ne tiens pas à aller à ton enterrement.

-Ne t'en fais pas, tout se passera bien. Je t'envoie l'adresse par message. Merci beaucoup Louis, je te revaudrais ça.

Après avoir raccroché, je lui envoie les coordonnées et quelques informations supplémentaires avant d'aller vers ma chambre. Même si mon cerveau est en ébullition, j'ai besoin de repos. Mes jambes me font souffrir, j'ai des raideurs dans la nuque mais ce n'est rien à côté de la migraine qui tambourine ma tête depuis quelques heures.

En arrivant devant la porte, je m'arrête en entendant une voix. Elle chuchote, mais je reconnais très bien celle de Zayn. A qui parle-t-il ?

J'ouvre la porte sans aucune douceur, le faisant sursauter. Quand il me voit, il retire son portable de son oreille et raccroche.

-C'était qui ?

-Personne.

-Tu as prévenu ton gang de notre plan c'est ça ? Demandais-je sèchement en m'approchant de lui.

Comment pourrais-je lui faire confiance ? Malgré toutes les précautions que j'ai prise pour ne pas être retrouvé, ils finissent toujours par y arriver et j'en suis arrivé à un point où je me demande comment. Après tout Zayn est un assassin, rien ne me prouve qu'il ne me trahit pas depuis le début. Et cet appel me renforce dans mon idée. D'après ce que je sais, Zayn n'a plus personne dans ce monde, plus d'ami, plus de famille. Alors à part des terroristes je ne vois pas avec qui il pourrait parler.

-Non ce n'est pas ça ! Et arrête avec ça putain ! Tu crois vraiment que je te la mettrais à l'envers ? Après tout ce que tu as fait pour moi ? Dit-il nerveusement.

-Alors c'était qui ?! M'énervais-je en le plaquant au mur ! Tu as intérêt à me dire la vérité parce que je suis à deux doigts de te trancher la gorge.