Trois

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« Je n'ai pas eu de tes nouvelles et je n'ai pas vu de photos compromettantes sur le campus. Est-ce que ça veut dire que je vais récupérer mon téléphone ? »

Mariel leva les yeux de son cahier de croquis quand elle entendit une vibration sur sa table alors qu'elle avait réussi à se concentrer et à trouver l'inspiration. Elle plissa les yeux et cela lui prit quelques secondes avant de se rappeler de la dernière conversation qu'elle avait eu avec Jalé et surtout de la menace qu'elle avait lancée sans réelle intention de mettre à exécution. Elle saisit le téléphone tout en décidant qu'elle avait mérité une pause.

« Non, ça veut dire que je n'ai pas eu le temps de m'en occuper »

« Je te le demande encore une fois. Qu'est ce que tu veux ? »

« Du divertissement. Tu peux garder tes sous, Jalé. Je veux juste rendre mes journées plus intéressantes, et ça passe par voir la tête de ta meuf quand elle verra les photos d'elle que, je suppose, elle n'est pas au courant que tu possèdes encore »

« Ta vie doit être vraiment nulle ... 😒 »

« Tu n'as même pas idée. Deux heures que je suis sur un devoir à rendre demain et j'avance à peine »

« Donc ... on fréquente la même université ? »

« Je pensais qu'on avait déjà établi ça 🤔 »

« Et tu étudies quoi ? »

« Bien essayé, je tiens à mon anonymat »

« Donc je suppose que je ne récupérerais pas mon téléphone sitôt ? »

« Tu supposes bien »

« J'en conclus que j'aurais des nouvelles plus ou moins bonnes de toi demain ? »

« Bien vu 👍 »

Le lendemain, Mariel avait rejoint Kally une de ses amies proches, pour se rendre au dernier cours de la matinée. Mariel présenta ses croquis devant sa classe en expliquant ce qui l'avait motivée et les subtilités qui les constituaient. Elle passa nerveusement ses mains dans son carré court, anxieuse que le peu de profondeur dans son travail ne soit trop évident. Son professeur n'en fut pas plus convaincu trouvant que son travail manquait de relief. Ça, elle le savait. Elle avait plus pensé à différentes manières de torturer Jalé, que de trouver un réel intérêt à son personnage principal. Elle fut rapidement congédiée et réprimandée pour son non-habituel manque de sérieux. Kally grimaça en soutien à son amie, trouvant les mots de son professeur trop durs.

SUPERBEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant