Six

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L'atmosphère était morne et morose.

   C'était précisément les mots qui qualifiaient ses soirées de travail. Elle se contentait de pousser des chariots remplis de livres, de les ranger selon une cote précise et d'éternuer à cause de la poussière environnante. Ce n'était pas glamour de travailler dans une bibliothèque, elle le savait mais elle s'en contentait. Elle ne pouvait pas négliger le chèque qu'elle recevait à la fin du mois car celui-ci lui indiquait si elle pouvait se faire plaisir et décompresser dans les semaines qui suivaient ou si elle devrait se serrer la ceinture. Elle ne s'en plaignait pas et appréciait chaque jour la compagnie des ouvrages qui l'entourait. Elle avait toujours trouvé passionnant de se perdre entre les pages d'un livre, de voyager, de se retrouver à des époques lointaines futures ou passées, d'être dans la peau d'une autre personne le temps de quelques heures. Elle aimait, pleurait, souffrait et souriait à travers les mots.

   Dernièrement Mariel s'était appelée Nawia et était la plus riche et la plus populaire du lycée. Elle avait des parents aimants et étouffants qui veillaient sur elle au quotidien et était entourée d'amis prêts à tout pour la rendre heureuse. Elle avait tous les garçons à ses pieds et était capable de manipuler n'importe qui, mais Nawia avait un cœur pur et tout ce qu'elle souhaitait était que Ian, le garçon solitaire, tombe sous son charme. C'était son seul problème dans la vie.

- Allô ! Tu m'entends ? T'as des livres à ranger.

   La responsable venait de sortir Mariel de sa rêverie. Madame Gente était une femme de corpulence moyenne qui était toujours lente dans ses mouvements. Elle avait les cheveux très fins et longs qu'elle calait facilement dernière ses oreilles. Elle arborait continuellement des grandes cernes colorées comme si s'endormir n'était pas un état dans lequel elle se retrouvait souvent. Madame Gente n'était pas méchante mais agaçante dans sa manière de s'adresser au gens mais surtout, on avait toujours l'impression lorsqu'elle posait une question, ou même au cours d'une simple discussion, qu'elle n'en avait rien à faire de la réponse.

   Mariel s'était habituée à elle et ne prenait jamais personnellement sont manque de sociabilité.

   La jeune femme avait profité du peu de personnes présentes pour s'isoler et finir son roman mais à quelques minutes de la fermeture, un groupe de quatre filles avait débarqué pour emprunter des manuels scolaires à la dernière minute. Elles s'étaient séparées en deux groupes ce qui allait rendre le travail de Mariel plus difficile. En plus de tenir les allées propres et rangées, Mariel devait s'assurer qu'il n'y ait aucun vol ou dégradation. Après avoir reçu des plaintes concernant sa manière intrusive de surveiller les clients, car elle avait pris sa mission trop à cœur, elle avait trouvé une technique plus discrète. En général, elle faisait semblant de ranger des revues une ou deux allées plus loin tout en gardant un œil sur les consommateurs entre les étagères.

SUPERBEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant