Cinq

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Lorsque Mariel ouvrit les yeux, elle commença par se demander où elle se trouvait. C'était le chant des oiseaux et les premiers rayons de soleil qui la sortirent de son inertie. Une fois qu'elle reconnut son bureau, elle tenta de se rappeler la raison pour laquelle elle s'était écroulée de la sorte sans s'en rendre compte, loin de son petit cocon habituel. Puis, ça la frappa ... Mati. Elle l'avait aidé à finir son travail toute la nuit, et la voilà à sept heures du matin avec à peine une heure de sommeil dans les pattes. Elle se frotta les yeux en se maudissant d'être une amie autant impliquée, puis elle se retourna vers le lit où elle avait laissé son ami quelques heures avant. Elle trouva les draps vides et roulés en boule. Intriguée, Mariel se mit à héler Mati de manière de plus en plus insistante chaque fois, sans réponse. Après avoir vérifié chaque pièce de son petit appartement dans l'espoir d'y trouver son meilleur ami, la vérité était flagrante, il l'avait abandonnée.

   Mariel se sentit soudainement vide, délaissée. C'était un sentiment qu'elle connaissait bien, elle qui avait l'habitude d'être seule. Elle avait su s'en accommoder car elle avait conscience que sa situation aurait pu être pire. Ce sentiment, ce trou béant dans la poitrine, elle essayait encore de se convaincre que c'était normal, que ce n'était rien. Elle n'avait pas l'habitude de se faire négliger par ses amis car elle n'attendait jamais rien d'eux. Ils lui permettaient de ne pas s'ennuyer, elle ne leur réclamait rien et c'était réciproque.

   Mati était un fils à maman. Il n'avait aucun sens des responsabilités et s'attendait toujours à ce que quelqu'un fasse son sale boulot. Effectivement, il avait la chance d'être entouré de personnes qui l'aimait sincèrement et qui rattrapait son bordel sans qu'il ait à lever le petit doigt. Il avait profité de cette situation toute sa vie et semblait maintenant trouver cela normal d'être suivi à la trace et d'en faire le minimum dans la vie pour s'intégrer à la société. Il devait cela principalement à sa personnalité attachante et à son côté enfantin qui vous poussait instinctivement à le choyer. Mati ne rendait jamais de compte à personne, car personne ne lui en demandait et cela depuis toujours.
   Et puis il était riche, ça aidait.

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