Au final, vous étiez un peu de moi.

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Cher tous,
J'aimerai vous parler mais je n'ai plus de voix.
J'aimerai revenir comme un spectre sans douleur, mais ce n'est pas possible.
J'ai tellement de choses à vous dire, pour lesquelles vous remerciez, pour lesquelles vous aimer.
Mais je ne le ferai pas.
Je ne vivrai pas dans vos pensées, le souvenir de ma personne sera réduit à des connections nerveuses crispées de désespoir.
Ou peut-être que personne ne se souviendra de moi.
Soyons honnêtes. J'ai peur de mourir.
Mais vivre est trop insupportable, se lever chaque matin devient comme se forcer à garder la tête sous l'eau.

Ça n'a rien de romantique, d'innocent, ou de récupérable.
C'est fini pour moi et vous ne me reverrez plus jamais.

Et au final, la machine marche comme ça. Je serai un regard, une amie, une enfant, un accident, un fragment.
Je m'adresse à vous, en tout cas lorsque vous me lirez, sous cette forme.
Un fragment qui vous donne l'ordre de rester en vie, de continuer même si ça fait mal, même si vous êtes à bout de souffle.
De continuer même si tu t'en veux.
Même si t'aurai pu me retenir.
Même si tu ne l'as pas fait.
De continuer même si je vous manque atrocement, Papa et Maman.
Et mon absence sera plus supportable, jour après jour. Vous la sentirez quand même, je pense.
J'espère juste que vous vous souviendrez d'autre chose que ce regard, cette insulte, cette absence.
Que mes joies resteront mais que vous laissiez d'autre personnes vous sourire.

Vivez. Aimez. Allez de l'avant, ce monde sera magnifique pour vous.

Cordialement,
Les Fragments d'un caban oublié.

LETTRE DE LUNA, 21:52, 21/01/19

Fragments du Caban Oublié [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant