Les roses du ciel

U N

J'aurai voulu être dans le ciel. Il était  bleu, comme mes profonds sentiments. Les nuages l'envahissaient tels des petites touches blanches dans ce fond unicolore. On pouvait aussi voir les traînées des avions semblables aux nuages. J'ai toujours aimé ces imposants appareils. Ils avaient quelque chose de magique. Le fait de pouvoir voler, sûrement.

Je crois qu'en fait j'aurai aimé encore plus être le ciel. Dominant et majestueux . Appeler les cieux quand d'autres le rejoigne. C'était un vrai monde à lui seul. Et cela m'impressionnait énormément. Je portais au ciel une admiration telle que je voulais devenir lui.

Et surtout je pense que si le ciel m'intriguait tant c'est grâce à toi. Tu te souviens quand allongés sur l'herbe encore mouillés par la rosée du tendre matin on contemplait les nuages bougeant au rythme du vent. On s'amusait comme des gamins à trouver des formes à ces chamallow géants et lointains. Et on partait dans des fous rire sans fin, et sûrement sans début aussi. C'était beau tout ça.

Le soir aussi je regardais le ciel étoilé. Ces mêmes étoiles que de temps en temps j'arrivais à faire apparaître dans tes iris. Et ça devenait une véritable galaxie lumineuse et colorée. Ça aussi ça m'a fait aimer le ciel. Comme tellement d'autres choses.

Ce dont je me souviens le plus c'est des roses que tu coinçais dans tes cheveux aussi dorés que le soleil qui nous rechauffait. Elles étaient blanches, la plupart du temps, ta couleur préférée. Tu étais vraiment belle. Tu rayonnais comme un rayon de cet astre flamboyant dans les vastes cieux si bleus clairs qu'on pouvait voir à travers.

Moi j'avais froid de la vie alors tu as commencé à réchauffer mon âme avec tes doux mots dits par ci et par là. Je voguais dans tes bras semblables à au brasier de ton cœur. Tu ne me laissais jamais chavirer, et tu ne te lassais jamais de me bercer d'illusions et de tendresse.

Tu étais un soleil miniature que j'avais le privilège de tenir entre mes mains tremblantes.