Quand la flamme devient feu

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Quel le mot le plus blessant? Dans n'importe quelle langue, le mot qui te coupe en deux?
Le mot qui te transforme?
Presque.
Tu l'as presque fait,
Tu l'as presque eu,
Tu lui a presque plu.
C'est un des mots qui te fait tellement souffrir, tu n'oses plus te relever et affronter le monde.
Tu est désormais terrifié fillette!
Se sentir inférieur, se sentir pas assez...
C'est une des sensations qui trouble les gens, qui les éloignent.
Je sors de ma bulle, je décide de marcher.
Je ne sais où, j'irai là où le vent me mènera.
Ma mère n'est pas là, mon père non plus.
Il n'y a encore personne éveillé, pas à cette heure-là.
Je marche, je marche, je marche...Je finis par tomber devant une porte, une porte qui en a souffert. Le bois se dégrade et...zut la porte s'ouvre!
Thomas se trouve devant moi, me regardant d'une mine troublée.
Thomas-euh...salut toi! Je t'ai tellement manqué que tu n'as pas pu résister à mon charmant charme?
Moi-euh tu sais que c'est la phrase la plus stupide que t'ai jamais pu dire?
J'éclate de rire devant sa mine séductrice.
Thomas- dis-moi ce qu'il faudrait faire pour te plaire. Vraiment, je ne t'ai jamais entendu dire « oh je l'aime bien celui-là » ou un truc du genre sur un mec.
Moi- déjà, on est à l'entrée de ta maison mais, tu me laisses pas entrer. Je trouve ça très malpoli!
Thomas- tu veux jouer à ça?
Je lui affiche un petit air provocateur.
Thomas- la dernière fois, tu as finit toute mouillée, tu t'en souviens?
Il me dit cela d'un air supérieur alors, je lui rend la pareille.
Moi- la dernière fois, tu étais bien excité!
Son regard devient trouble, il a l'air de rien comprendre.
Thomas- dis-moi que tu n'a pas aimé.
Il me pose un piège, et mon expression faciale affirme tous mes sentiments.
Thomas- je t'invite à entrer?
Moi- je ne demande que ça, mon très cher!
Thomas- après vous, mademoiselle!
Sa maison semble modeste, pas moderne ou industrialisé. Elle est très cocooning.
Thomas- viens dans ma chambre, je veux te montrer un truc génial!
Il m'interromps alors que je commençais l'analyse de son salon et sa cuisine. Nous montons dans sa chambre. Dès qu'il ouvre à peine la porte, nous sommes transportés dans une autre dimension. Les murs sont gris un peu foncés, ses draps également. Il a pleins de posters sur les murs. Au milieu de la chambre, une guitare, blanche un peu beige, elle est posée comme sur un piédestal.
Ça doit être son objet favori.
Moi- waouh...je n'avais jamais vu...une pièce aussi émanante de sensations.
Thomas- merci. Viens entre! Fais comme chez toi.
Moi- ok, je vais essayer.
Je m'assieds sur le bord de son lit attendant qu'il me montre ce qu'il a de si génial.
Moi- alors? Ne me dis pas que ce n'était qu'un prétexte de me ramener dans ta chambre!
Thomas- j'ai un truc que je voudrais te montrer mais, avant tout, comprends moi ok? Ou essaye...
Il déplace son placard et des traits de peinture commencent à se voir.
Quand il le déplace entièrement, un paysage est aperçu. Un beau paysage. Un paysage utopique, beaucoup trop beau pour être vrai...
Ma bouche devient un O, et les mots restent piégés à l'intérieur.
Moi- mais ...c'est magnifique!
Thomas- n'exagère pas non plus.
Moi- tu as un vrai talent.
Je m'approche de sa peinture pour mieux sentir le mur, les ressentis, la texture...
Thomas- tu l'aimes?
Je m'approche de lui instantanément. Les yeux contre les siens.
Moi- SI JE L'AIME ?! JE L'ADMIRE, JE L'ADORE !!!
Son regard ne quitte pas le mien, il s'intensifie à chaque petit second. Il s'enflamme, je les vois dans ses prunelles.
Thomas- tu est vraiment particulière...
Sa main touche pour la deuxième fois mon visage, il me remet une mèche de cheveu derrière l'oreille, et m'apporte vers lui.
Ses lèvres fines saisissent les miennes, sa main gauche sur ma joue, et la droite sur le bas de mon dos. Il me fait reculer jusqu'au mur, où mon dos se colle quelques instants après. Mes mains saisissent ses cheveux emmêlés. Mes doigts parcourent le derrière de son cou, suivant le chemin jusqu'au bas du dos.
Me doigts se glissent sous son t-shirt, sentant ses abdos apparents.
Thomas - ohh...

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