Paralysie

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Bien que les poètes pleurent pour dormir et que tous leurs mots-larmes se transforment en vapeur à la fin d'une paralysie, j'étais une statuette. Maintenant  je suis ivre comme l'enfer sur un banc de piano, et je me remémore comme j'appuyais sur les clés, tout se renverse. Les sons de la solitude ne me rendent plus heureuse...
Le poids des images dans l'âme, le silence des sons.
Ce jour qui m'a fait renaître et mourir à la fois.
Tu est passé devant moi, tu t'est collé à elle, et j'assistais à la scène, la fatalité...
Les bouches qui s'emparaient, et les yeux toujours fermés, je  le sais j'ai bien assisté!
Ces yeux qui me dégoulinaient, m'inondaient...
Mais je n'ai pas pleuré.
Et j'y suis allé, j'ai avancé.
En cours ces images me revenaient, toi, elle, et puis moi, le visage horrifié. La pièce tragique me hantait!
J'ai envie de te laisser! Ma journée passe, le temps ne s'arrête pas, le futur n'attends pas!
Cours, cours le plus loin!
Je ne sens pas. Je ne me sens pas.
Vibrations? Sensations? Émotions...?
Nah tout ça n'est plus là.
Je m'en foutais jusqu'au jour où j'ai réalisé que je m'étais attachée. Malheureusement bien plus que je ne le pensais...
Au final, on ne devient que des étrangers et mémoires...
Cela est bizarre avoir été si proche de quelqu'un dont tu ne parles plus que très peu, et la vie continue, mais le plus perturbant c'est de connaître toutes ses insécurités, ses histoires, ses choses préférées et ne plus pouvoir en être une...

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