Another World

Dédicace

Mon âme me torture autant que mon malheur.
Je suis au lycée. C'est la récré. Dans ma pensée il n'y a que toi. Quand je croyais t'avoir oublié, voilà que tu reviens...
J'aimerais savoir pourquoi mais, pourquoi bon, je sais que nous ne pourrons jamais être ensemble. Trop d'histoires anciennes, rumeurs...
Cela me perturbe. Dès ton arrivée, tu a semé la pagaille dans mon esprit.
Je ne suis plus sûre de rien! Si seulement je t'aurais pas connu...
Mais le présent est le présent, et il n'y a rien qu'on puisse faire.
Encore une journée dépressive!
Entourée de gens, mais je reste passive tel un mirage. Je ne me sens pas vivante, tout ce qui me fait croire que je suis vivante c'est ma douleur désormais.
Souvent au cinéma, plutôt dans les tragédies romantiques, il y a cette phrase qui me trotte dans la tête: pourrais-tu mourir pour moi?
Ou un truc du genre, mais la vraie question est à mon avis: pourrais-tu VIVRE pour moi?
La mort est plus facile que la vie.
La mort ne dure qu'une fraction de secondes, alors que la vie te démange petit à petit...
La vie n'est jamais simple!
Pourquoi croyez-vous que tant de gens y mettent un point?
Parce que la mort t'enlève la douleur, les sentiments, le ressenti, ton humanité.
Tout ce que tu as de plus humain!
Écoute le bruit du silence...beau, n'est-ce pas?
Sais-tu pourquoi j'aime rester debout à cette heure? C'est parce que tout est noir...ça donne l'impression que tout est possible.
Tu ne peux donc utiliser que des mots obscurs et d'énigmes? M'a-t-on dit, mais la vérité c'est que l'obscurité est ma vraie seule maison.
Je pourrais être morte en une fraction de secondes, seulement si je me laissais aller...
Je suis là-haut, je sens la pluie et les orages.
Doux remède...
Tout est tellement fragile! Je pourrais glisser et tomber, ou alors me lancer...
Personne ne verrait, personne ne saurait...
Une chanson dédicacé?! Laisse tomber!
Te rends-tu compte de ce que tu as raté?!
Tu m'a laissé, abandonné!
Pars, ou alors reste une fois pour toutes mais je t'en prie, aide-moi.
Perdue dans mes mots, non loin du gouffre, je contemple ce monde brûlant, fiévreux et malade.