Douleur et apaisement

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Djibril *

Je me suis allongé dans mon lit. J'étais entre la douleur et l'apaisement. Elia était de nouveau là, à mon chevet. C'est la femme la plus affectueuse que je connaisse, bon quand même après ma mère.

Elle m'a soigné et m'a apporté à boire. Au bout de 20 minutes près de moi, elle voulait s'en aller.
Je l'ai retenu.

- Pourquoi tu t'en vas déjà ?
- Tes pas mort à ce que je sache.
- Non et justement.
- J'ai pas envie de réfléchir là donc arrête tes jeux.
- Tu vas pas attendre que je sois loin pour être avec moi, j'espère.
- Bref.

Je me suis redressé pour quitter ma position de malade et adopter celle de celui qui a des choses à ce faire pardonner.
Je l'ai regarder dans les yeux, elle a aussitôt détourné le regard.

- Tu sais que je t'aime Elia.
- Pffff.
- J'ai pas peur Elia. Je sais juste que je ne serais jamais à la hauteur.
- Pourquoi tu veux que je revienne alors ?
- Être un couple et être marié c'est différent. Tu mérite mieux comme mari.

Elle s'est levée et a traversé la pièce en moins de 10 seconde, elle comptait sortir mais on lui a barré la route.

Elle lui a barré la route.

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Elia*

C'était qui cette fille devant moi ? Et surtout qu'est ce qu'elle faisait dans la chambre de Djibril.
Je sais que je n'avais le droit à aucune explication mais il avait quand même intérêt d'en avoir une très bonne à me donner.

Je me retourne instinctivement vers lui, en attendant qu'il me donne une raison de sa présence ici mais la voix de la fille me détourne du regard de Djibril.

- Comment tu vas Caramel? Cameron m'a prévenu de ton mal aise.

Il ne lui répond pas, du moins pas tout de suite et elle continue à parler.

- Ne me dis pas que tu ne peux plus parler. Oh non! Oh mon dieu ! Mais qui est ce qui t'a fais ça.
- Mais personne. Je parle.
- Ah ouf! Tant mieux alors. J'ai eu vraiment peur. J'ai pas réussi à te joindre depuis hier.

Elle était drôlement culottée cette fille, elle parlait avec MON ex à travers mon corps. Dites moi que c'est un rêve. La situation commence vraiment à m'énerver. Et elle continue celle Là.

- Mais tu vas bien. Tu n'as rien. Tu as quoi à la main.
- Rien.

J'interviens, c'est beaucoup trop pour moi.

- T'es qui toi, en faite?
- Bah moi c'est Sereyna et toi ?
- Ah et ça ne te dérange pas de parler à travers moi là? La politesse tu vois ce que c'est ?
- Tu bloque le passage.
- Tu n'as pas à être là concrètement donc je bloque rien du tout. Et la politesse aurait été de me demander poliment avec le mot magique de me pousser.
- Ouais bah je n'ai pas trop le temps. Je suis venue parler à Djibril.

Elle m'a soulé. Je ne comprend pas ce genre de personnes. Elles ont le don de me rendre hystérique mais je me calme.

- Ah d'accord madame. Mais Djibril est occupé là.
- Ah non, je ne pense pas, tu partais non?

Je ne lui ai pas répondu et j'ai regardé Djibril. Je me suis avancé vers lui et je l'ai embrassé. Longtemps. Très longtemps. Jusqu'à en perdre mon souffle. Et je me suis tournée vers l'intrus à la porte.

- Tu vois, il est est occupé. Et je n'ai pas besoin de spectatrice donc au revoir.
- Ça ne me dérange pas d'être là, j'attendrai qu'il ai fini.
- D'accord. T'apprendra des choses au moins vu que la politesse t'as pas l'air de connaître.

Je me suis assise sur les genoux de Djibril et on s'est embrassé jusqu'à ce qu'elle se lasse et s'en aille.
A l'instant même, je me suis levée et ai fermé la porte à clé. A double tours.

- C'est qui elle. Tu as déjà essayé de me remplacer ? Je rêve et après tu ose me dire que tu m'aime. Pfff, tu es vraiment....arrrrh.
- Dit pas n'importe quoi. Je t'aime, tu le sais très bien.
- Qui c'est Djibril ?
- Une fille qui veut être avec moi.
- Et tu la laisse rentré dans ta maison et dans ta chambre. Tu ne me respecte vraiment pas Djibril.
- Elia...T'as pas à être jalouse. C'est pas toi. Et moi je n'aime que toi.
- Pourquoi elle est chez toi alors. Qu'est ce qu'elle fait là ? Tu t'égratigne et elle débarque chez toi, comme ça?
Déjà, ça veut dire que c'est pas la première fois qu'elle vient et en plus ta famille accepte ça?
Et à ce que je vois personne ne lui a parlé de moi vu qu'elle me défi de cette manière.
Tu es sorti avec elle ?

Il a l'air surpris par ma question.

- Non, bien sûr que non!
- Pourquoi elle ne sais pas qui je suis ? Toi qui a l'air de tellement souffrir de notre séparation. Tu ne lui a pas parlé de moi?
- Elia... S'il te plait...
- Ça ne marche plus ça Djibril.
- Elle avait pas besoin de savoir c'est tout.
- Ok, tu voulais la laissé espérer. Si tu n'arrivais pas à me récupéré tu l'aurais sous le coude.
- Je me répète là mais tu dis n'importe quoi. Je t'ai embrassé devant elle non?
- J'avoue c'est vrai...
- J'en ai encore envie.
-...

Il s'est rapproché de moi. Il m'a d'abord fais un smack puis un bisou sur le front et un autre dans le cou. Et enfin, il m'embrasse avec une douceur que je lui connaissait mais dont j'avais perdu toutes les sensations. Cette douceur n'a duré qu'une fraction de seconde car je l'ai repoussé. Tous mes souvenirs sont reaparru mais surtout ceux de ce jour là.

- Elia...Ne me repousse pas. Je ne le supporte pas.

J'ai bien senti la douleur de Djibril, j'en ai eu un frisson.
Ah! En faite non, c'est mon téléphone qui vibre.  Ça n'empêche que je dois continuer cette conversation avec lui plus tard.

- Allô?
- Elia, c'est Kwan. Halima à perdu les eaux en début d'après-midi. Elle est en salle de travail depuis 2 heures. Le bébé arrive bientôt.
- D'accord, je passe chercher des affaires chez elle et j'arrive.
- Préviens Djibril aussi.
- Ok pas de soucis.

Je tiens Djibril au courant et on va rejoindre Halima et Kwan qui accomplissent un de leur rêve.

Inassouvi ❣️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant