Oncle Charli.

157 9 0
                                    

Nous atteignîmes enfin le port. Bagages hors du petit habitat je regardai le brouhaha des gens. Tout de même étonnée par la quantité sur un si petit port.

Beau Milann :

Il y avait maintenant beaucoup trop longtemps que je n’avais pas mis les pieds ici. Tellement longtemps que j’avais tout abandonné. Tellement longtemps que je n’avais pas respiré cet air d’une telle pureté.

      -Suis-moi!

       -Où on va?

Elle avait l’inquiétude d’étampé sur le visage. Un sourire ne put s’empêcher de s’afficher. Si mignonne…

      -Chez mon oncle!

       -T’as un oncle ici?

En réalité ce n’était pas mon oncle c’était l’ancien amant de ma mère, qui était ami avec mon père qui avait fait connaissance avec mon petit cousin… un peu compliqué à expliquer, c’était la vie d'avant. Elle m’avait laissé avec lui pour mon bien…

∞∞∞

      -Reste ici mon bébé…

      -Moi, veux venir avec toi maman!!!

Je me mis à chigner comme mile. Elle, elle se contenta de serrer les lèvres, les unes contre les autres pour empêcher de faire couler un fléau d’eau. Garder la tête haute devant ses enfants. Je m’agrippai à sa longue robe bleu ciel. Je plantai mes petits yeux de petit garçon dans les siens. Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait que je reste ici.

      -Oncle Charli va bien s’occuper de vous mes chéris…

       -Maman!!!

Elle partit sans un dernier regard vers nous. Je pris une main de chacun de mes deux frères, nous la regardions –sans brocher- quitter nos vies. Ils pleuraient à chaude larmes en criant en répétition : Maman… MAMAN… MMMMAAAAMMMMAAAA…. Je les serrai contre moi. Oncle Charli nous fit monter dans sa voiture pour nous ramener chez  lui. Ainsi la séparation rude et cruelle était arrivée.

∞∞∞

      -Oncle Charli… oui… il y a bien longtemps que je l’ai vu…

      -Tu l’as quitté?

      -Longue histoire…

Je n’avais plus revu mes frères depuis quoi… 12 ans. N’ayant aucune idée de ce qu’ils étaient devenus. Je fermai les yeux tellement forts comme si ça allait m’empêcher de pleurer. Malgré tous ces efforts surhumains une simple larme chargée de tant d’émotions roula le long de ma joue pour tomber sur un petit pouce fin qui venait de se poser sur ma peau.

     -Ce n’est rien… Beau ça va passer, t’es pas obligé d’y penser…

Sa voix. Seule voix au monde qui pouvait apaiser l’esprit d’un homme dur en quelques mots. Nous marchions tranquillement sur le bord des routes. Trainant avec difficulté nos valises respectives, vu la fatigue du voyage. Après une bonne quinze de minutes de marche acharné, une jolie maison en brique grise se dressait devant nous.

Et si on... (Beau Brooks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant