Le gouffre.

101 6 0
                                    

Je fermai les yeux plus paisibles que jamais. Oubliant où j’étais, qui j’étais, oubliant tout. J’étais bien, bien dans un autre endroit que l’emprise et les bras de Beau. Ma respiration devenait de plus en plus régulière. J’avais l’impression que ma poitrine se soulevait au même rythme que le soleil se levait. J’avais fait une nuit blanche –bien évidement puisqu’il se levait-.

∞∞∞

        -Pourquoi elle partit?

        -Pour nous mon trésor.         

        -Pourquoi?

        -Parce qu’elle nous aime.

        -Si elle nous aimait vraiment, elle serait restée, non?

Il avait l’esprit beaucoup trop allumé pour un petit garçon de 10ans. Je m’efforçai de changer de sujet. Sans succès.

        -Vient on va aller manger une glace!

Je lui fis un sourire que je voulais des plus sincères.

∞∞∞

Je me réveillai en sueur. Trempée de la tête aux pieds. Il y avait longtemps que je n’avais pas pensé à Lube de cette manière.  Il me manquait atrocement tout à coup! Je me levai précipitamment du sol. Je courus à l’intérieur pour trouver une feuille et un crayon… qui décidément, ne voulaient pas me servir si tôt dans l’après-midi. Je fouillai avec avidité dans les premiers tiroirs qui me tombaient sous la main. Je lançai un peu partout leurs contenus. MERDE!!! Je montai à l’étage. J’ouvrai un porte au hasard : cette pièce s’avéra être un bureau. Dans une étagère, droit en  face de moi, se trouvait, bien rangée une magnifique pile de feuille. Merci Seigneur Dieu!!! Je sautai littéralement dessus, les envoyant valser un peu partout. J’en pris une dizaine, puis sur le bureau pris – volai- un crayon. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire avec, mais il fallait que je me décide un jour ou l’autre.

Lube,

J’espère  que tu seras le seul détenteur de cette lettre… il serait dommage du contraire. Donne-moi des nouvelles au plus vite. Tu m’manques trop, beaucoup trop. Je serai de retour pour la vie lorsque cet enfoiré sera bien foutu de payer un bateau de retour. –Le nôtre a coulé ‘’accidentellement’’.

Je t’aime fort xxxxxxxxxxxxxxxxoooooooooooooooooooxxxxxxxxxx

Je repliai la feuille et la serrai très fort contre ma poitrine. J’allais devoir l’envoyer, sauf qu’en même temps je voulais la garder avec moi. Elle me donnait l’impression qu’il était encore et toujours avec moi.  

***

        -Oncle Charli?

Dis-je en m’avançant prudemment vers lui. Personne ne peut le déranger, croyez-moi!

        -FAIT TA!... Oh Faith… désolé je croyais…

Et si on... (Beau Brooks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant